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Iran 2004-2005 La « surprise » Ahmadinedjad

Publié le 16/09/2020

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« Iran 2004-2005 La « surprise » Ahmadinedjad Le président de la République, Mohammad Khatami, ne pouvant constitutionnellement se représenter en juin 2005 pour un troisième mandat, les différents courants du spectre politique ont eu le champ libre pour préparer sa succession.

D’emblée, les chances des « réformateurs » semblaient hypothéquées par une certaine désillusion dans l’opinion à l’égard du bilan de l’action gouvernementale menée depuis 1997 et par leurs propres divisions.

Regroupés dans un Conseil de coordination de la ligne de l’Imam, ils eurent dans un premier temps beaucoup de peine à trouver un porte-drapeau crédible et « neuf ».

Une partie des partisans de M.

Khatami s’entendirent finalement sur le nom de Mostafa Moin, un ancien ministre de l’Enseignement supérieur, qui s’était solidarisé avec le mouvement étudiant de 1999, durement réprimé, et une autre sur celui de Mehdi Karroubi, ancien président du Parlement.

À droite le Conseil de la coordination des forces révolutionnaires annonça son intention d’appuyer une candidature unique, et plusieurs personnalités se déclarèrent prêtes à endosser cet habit, dont Mahmoud Ahmadinedjad, le maire de Téhéran.

Néanmoins, l’hypothèse d’une candidature de l’ancien président de la République, Ali Akbar Hachemi Rafsandjani (1989-1997), commença de circuler et changea la donne.

Le maire de Téhéran avait cependant très tôt décidé de faire cavalier seul. Équilibre entre les grands courants politiques Le 21 mai, le Conseil des gardiens de la Constitution retint dans un premier temps une liste de six candidats dans laquelle ne figurait pas le nom de Mostafa Moin.

Devant l’ampleur des protestations, le Guide de la Révolution Ali Khamenei demanda qu’il soit repêché, ainsi qu’un autre candidat, Mohsen Mehralizadeh, collaborateur de M.

Khatami.

Deux autres traits saillants de cette présélection furent le rejet, une fois de plus, des candidatures féminines – sous d’autres prétextes que celui de leur sexe – et l’acceptation de plusieurs candidats venus des forces de l’ordre et de l’armée, tels que Mohsen Rezai, ancien chef des « gardiens de la Révolution » (pasdarans), et Mohammad Ghalibaf, directeur général de la police.

La plupart des candidats menèrent une campagne « à l’américaine » – H.

Rafsandjani n’hésitant pas à donner une interview à l’acteur hollywoodien Sean Penn, envoyé spécial du San Francisco Chronicle – et ils rivalisèrent en slogans favorables à la jeunesse, à l’ouverture, à la sécurité nationale, au respect de la sphère privée.

De ce point de vue, l’héritage khatamiste continua à délimiter la problématique légitime du discours politique. Les résultats du premier tour, le 17 juin, déjouèrent les pronostics.

La participation fut élevée (63 %) et les voix s’éparpillèrent entre les candidats, les cinq premiers d’entre eux en rassemblant les deux tiers.

Le mieux placé, H. Rafsandjani, ne réunit que 21 % des suffrages et était talonné par M. Ahmadinedjad (19 %) et M.

Karroubi (17 %).

Le scrutin révélait la représentativité des différents courants politiques du pays, chacun d’entre eux tendant à s’équilibrer.

Le rapport des forces était clairement national.

En outre, les deux candidats soutenus respectivement par les coordinations de droite et de gauche, Ali Laridjani (ancien responsable de la radio-télévision). »

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