Iran 1993-1994 Crise et austérité
Publié le 16/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Iran 1993-1994 Crise et austérité. Ce document contient 766 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Iran 1993-1994
Crise et austérité
Les difficultés financières dues à des importations excessives apparues en 1992
ont pris des proportions alarmantes en 1993 et début 1994 avec l'effondrement
des cours du pétrole, qui représente environ 80% des ressources en devises du
pays: les revenus pétroliers sont tombés de quelque 16 milliards de dollars en
1992-1993 à 12 milliards en 1993-1994.
Début 1994, les dirigeants
reconnaissaient eux-mêmes que le pays était incapable de faire face à une dette
à court et moyen terme de quelque 30 milliards de dollars, dont plus de 13
milliards d'impayés accumulés en deux ans auprès de ses fournisseurs étrangers.
Pour tenter de sortir de cette situation, qui a porté un coup sévère au crédit
dont jouissait auparavant la république islamique sur les marchés financiers
internationaux, Téhéran a obtenu de ses principaux créanciers, Allemagne et
Japon en tête, le refinancement sur cinq ans de plus de 10 milliards de dollars
d'impayés et d'échéances dues en 1994.
Parallèlement, le pays a plus strictement
contrôlé ses importations, lancé une politique de développement des exportations
non pétrolières (plus de 3 milliards de dollars en 1993) et adopté pour
1994-1995 un budget d'austérité en baisse de plus de 10% par rapport à l'année
précédente.
Ce remède drastique a toutefois provoqué un effondrement du rial iranien, qui a
perdu, en l'espace d'un an, plus de 60% de sa valeur sur le marché libre, une
relance de l'inflation dépassant, en 1993-1994, selon les experts occidentaux
50% en rythme annuel, et un ralentissement économique qui s'est traduit par une
baisse du taux de croissance annuel à 3% en 1993 (contre près de 10% en moyenne
les années précédentes).
Début 1994, pour la première fois, les dirigeants
iraniens ont clairement annoncé que le pays allait devoir faire de gros efforts
au cours des années à venir et ont décidé de repousser d'un an l'entrée en
vigueur du deuxième plan quinquennal.
L'appareil industriel, largement dépendant des matières premières et des
équipements importés, a été sévèrement touché par la restriction des
importations, et n'a souvent pu tourné qu'au tiers de ses capacités, selon les
sources spécialisées.
Ainsi le chômage technique et les licenciements se sont-ils multipliés à partir
de 1993, aggravant un climat social déjà tendu par une inflation galopante,
obligeant la plupart des salariés à avoir un deuxième voire un troisième
travail.
Un pouvoir aux assises floues
Les tensions se sont traduites par une multiplication des manifestations
ouvrières, ainsi que par des incidents dans plusieurs régions lors du quinzième
anniversaire de la révolution islamique (février 1994), notamment à Zahedan (au
sud-est) où des émeutes ont fait plusieurs dizaines de victimes.
Autre signe de
la dégradation du climat social et politique, les cérémonies de cet anniversaire.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Yémen (1993-1994): De la crise à la guerre
- Zambie: 1993-1994
- Wallis et Futuna (1993-1994)
- Trinidad et Tobago (1993-1994)
- Taïwan (1993-1994)