Iran (1982-1983) Vers un thermidor islamique?
Publié le 16/09/2020
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Iran 1982-1983
Vers un thermidor islamique?
Le 22 décembre 1982, l'ayatollah Khomeiny proclame que "le temps de la
révolution n'est plus" et édicte huit directives pour restaurer la sécurité et
la tranquillité des particuliers.
S'agit-il d'une habileté du Guide de la
Révolution, ou d'un tournant décisif du régime issu du soulèvement populaire de
1978-1979? A vrai dire, cette déclaration n'est pas totalement inattendue.
Au cours des trois premières années de la République islamique, la volonté de
balayer le vieil ordre politique et idéologique l'a emporté sur le souci de
reconstruire l'économie et la société iraniennes.
La consolidation du régime
lui-même se fait davantage par l'élimination de toute opposition - au moyen
d'une répression impitoyable et bien souvent aveugle - qu'en cherchant une
solution aux déficiences structurelles et aux difficultés quotidiennes
qu'affronte la population.
L'industrie de montage n'existe pratiquement plus et
aucune activité de substitution ne s'est développée.
Les mesures d'encouragement
à l'agriculture n'ont eu que de médiocres résultats et la production alimentaire
reste très largement déficitaire.
La guerre contre l'Irak mobilise une grande
partie des ressources et impose le rationnement de presque tous les biens
importants, de consommation comme d'équipement, en dépit de l'augmentation de la
production pétrolière (2,5 millions de barils par jour).
Certains dirigeants sont conscients que le régime ne saurait se maintenir si
rien n'est fait pour remettre en état l'économie et garantir la sécurité des
biens et des personnes.
Des appels sans préalable idéologique ont plusieurs fois
été lancés, pour demander à tous ceux qui détiennent la moindre compétence de
revenir au pays.
Mais certains des groupes politiques au pouvoir s'opposent à de
tels projets.
Ils y voient le risque d'un retour à l'ordre ancien et une menace
pour le processus d'islamisation de la société.
D'autres, plus ou moins
ouvertement pro-soviétiques, craignent le retour de l'influence américaine.
Mais
cette aile radicale est trop faible pour prendre elle-même en main directement
la reconstruction, et elle se heurte surtout à la majorité du haut clergé.
Les radicaux sont en position forte au Parlement, mais le haut clergé est bien
représenté au Conseil de surveillance de la Constitution, qui doit en refléter
les différents courants.
Véritable gardien de fait des intérêts de la
bourgeoisie, ce conseil repousse comme anti-islamiques toutes les lois portant
atteinte à la propriété.
Au début de 1983, la lutte entre radicaux et
conservateurs a semblé tourner à l'avantage des seconds.
Le Conseil de
surveillance de la Constitution rejette coup sur coup la loi de réforme agraire
(18 janvier) et la loi de confiscation des biens des exilés (22 janvier).
Khomeiny demande alors au Parlement de voter les lois à la majorité des deux
tiers (ce qui affaiblit la position du camp radical), et d'adopter uniquement
des lois en tous points conformes aux préceptes de l'islam et donc acceptables
par le Conseil (24 janvier).
Douze jours plus tard, les principaux dirigeants du
parti Toudeh, pro-soviétique, sont arrêtés.
Un double recentrage se produit donc à la fin de cette quatrième année de la
République islamique.
Fini les manifestations et les défilés qui inquiètent les.
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