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Irak (1999-2000) Dix ans de bombardements et d'embargo

Publié le 16/09/2020

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« Irak 1999-2000 Dix ans de bombardements et d'embargo Le dixième anniversaire de l'occupation du Koweït par l'Irak (été 1990, qui avait déclenché la guerre du Golfe en 1991) et de l'entrée en vigueur des sanctions internationales voyait se réaliser le pire des scénarios pour la population irakienne : Saddam Hussein était toujours au pouvoir et l'embargo a cédé la place à une réinsertion pétrolière de son régime dans la communauté internationale, sans qu'il soit pour autant réhabilité ni que la tutelle internationale sur l'Irak n'ait été levée.

Par l'intermédiaire du régime de S. Hussein, qui en est sorti renforcé dans son rôle de redistributeur de la manne pétrolière, la communauté internationale et, en premier lieu, les États-Unis ont ainsi institué un véritable contrôle sur le pétrole irakien. Depuis les frappes américaines de décembre 1998 (opération Renard du désert), le contrôle de l'arsenal irakien par l'ONU s'est interrompu.

En juillet 1999, l'Australien Richard Butler, président très controversé de l'Unscom, ancienne Commission spéciale de l'ONU chargée du désarmement de l'Irak, a quitté son poste à la demande du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan.

Les discussions entre l'Irak et l'ONU n'ont toutefois pas abouti.

La résolution 1275 (19 novembre 1999) n'a reconduit le programme "pétrole contre nourriture" que pour trois semaines, au lieu des six mois habituels.

Ce court délai était censé permettre la conclusion du débat au sein du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'avenir des relations avec Bagdad.

L'Irak, qui demandait la levée pure et simple des sanctions, a rejeté le projet de l'ONU prévoyant la suspension conditionnelle des sanctions et la reprise du contrôle de son armement. Le Conseil de sécurité a augmenté le montant de pétrole irakien autorisé à la vente pour acheter sous contrôle des médicaments et des vivres (8,3 milliards de dollars par semestre contre 5,2 milliards auparavant).

Puis, il a finalement approuvé à l'unanimité la reconduction pour six mois du programme "pétrole contre nourriture".

La résolution 1284 (17 décembre 1999), parrainée par Londres, a défini un nouveau régime d'inspection de l'industrie d'armement de l'Irak en échange de la suspension provisoire des sanctions.

Une nouvelle commission de surveillance, l'Unmovic (Commission de surveillance, de vérification et d'inspection des Nations unies), a remplacé l'Unscom.

La Russie, la Chine et la France se sont abstenues.

L'Irak a rejeté la résolution 1284. Présentée par les États-Unis, qui ont aussi levé leur interdiction sur de nombreux contrats avec l'Irak dans le cadre "pétrole contre nourriture", la résolution 1293 (31 mars 2000) a doublé la somme allouée à la reconstruction de l'infrastructure pétrolière irakienne. Alerte à la catastrophe humanitaire Parallèlement, une prise de conscience s'est fait jour sur les conséquences tragiques de l'embargo au sein même du personnel de l'ONU et de l'Administration américaine.

Une étude démographique de l'UNICEF (Fonds des Nations unies de secours d'urgence à l'enfance) datant d'août 1999 a montré que la mortalité des moins de cinq ans avait doublé dans le centre et le sud du pays.

Max Van der. »

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