Investissement, croissance et fluctuations dans les économies développées depuis 1945

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« Les conditions de financement de l'investissement pèsent aussi sur les décisions des entreprises par l'intermédiaire des taux d'intérêt. Si la hausse des taux d'intérêt dissuade les entreprises d'investir, la baisse des taux n'entraîne pas mécaniquement la relance de l'investissement. La relation taux d'intérêt/investissement est asymétrique. La décision d'investir dépend de la comparaison entre le taux d'intérêt et le rendement de l'investissement (TRI). L'entreprise n'investit que si le TRI est supérieur au taux d'intérêt. Dans le cas contraire, elle n'a pas intérêt à s'endetter et, si elle dispose des sommes nécessaires pour financer l'investissement, il est plus rentable de placer cette épargne sur les marchés financiers. Cette analyse permet de prendre en compte, dans la décision d'investir, tout à la fois, la demande future et les anticipations (par les recettes prévisionnelles), le coût de l'investissement et de son utilisation. Les analyses de Malinvaud sur la rentabilité financière, la profitabilité et l'effet de levier permettent de cerner les mobiles des entre-prises. Si le taux d'intérêt est supérieur à la rentabilité économique (EBE/capitaux permanents), l'entreprise a intérêt à financer ses investissements par endettement car elle augmente ainsi sa rentabilité financière ([EBE - charges financières]/capitaux propres). Or, en France, dans la première moitié des années quatre-vingt-dix, les taux d'intérêt élevés, un endettement .. .»