Introduction "est-il raisonnable de douter de tout ?" (par lycéen)

« Être raisonnable peut être considéré comme quelqu’un ou quelque chose (une attitude par exemple) qui se conforme à une norme établie.

Est raisonnable celui qui est doué de raison, qui suit sa raison et qui se conduit de manière sensée, il arrive à déterminer les limites de la raison et les respecte.

Le doute est une indétermination entre deux ou plusieurs décisions ou avis.

C’est un état d’incertitude qui encourage à réfléchir, étudier ou faire des recherches pour pouvoir décider, en attendant de prendre une position, d’avoir un avis, on est dans le doute.

« Tout » est utilisé pour définir une entièreté, totalité d’une chose.

On pourrait d’abord penser qu’il est bien de douter de tout car sans doute, on devient naïf et donc cible de trahison ou manipulation.

Il serait facile de profiter de quelqu’un qui ne doute pas de mauvaises intentions à son égard, de quelqu’un qui ne se pose aucune question sur la validité d’une information.

De plus, douter signifie une certaine intelligence ou du moins, une capacité à réfléchir et remettre en question son entourage.

Quand on doute sur la validité d’une information, c’est souvent soit parce qu’on ne connaît rien en le sujet soit que nos connaissances personnelles ne coïncident pas avec celle-ci.

On va donc procéder à des recherches pour éliminer ce/ces doutes et se construire sa propre opinion.

En répétant ce procédé, on enrichit ses connaissances, sa culture et on augmente son savoir.

Mais on pourrait par la suite penser que douter de tout pourrait ne pas être bon.

Cela voudrait dire qu’on accorde aucune confiance en rien ni personne, que l’on est toujours à la recherche de la validité des choses.

Les conséquences négatives seraient donc personnelles mais aussi collective.

On avancerait très doucement en doutant de tout, à devoir vérifier chaque chose, personne ou information, on se pose trop de questions.

Et pour les autres, discuter avec quelqu’un qui ne fait que douter et remettre en question toute la discussion ne revient justement pas à une discussion, banale ou non, que l’autre pourrait rechercher.

L’échange pourrait devenir lassant voire énervant, la confiance est une valeur assez importante entre individus d’une même société et en ayant aucune confiance on pourrait même en venir à s’exclure et se retrouver seul.

On peut aussi ajouter que « tout » est une forme de totalité hyperbolique.

On pourrait nous reprocher alors l’exagération, l’excès, le « trop » et donc dépasser le raisonnable.

Douter de tout ne serait donc plus raisonnable.

La question posée par ce sujet (qui témoigne d’ailleurs elle même d’un doute que l’on cherche à éliminer) serait donc de savoir où se situeraient les limites de la raison quand on doute pour rester raisonnable ; si « tout » est au-delà de la raison, c’est à dire raisonnable.

Nous verrons donc tout d’abord si il y a des limites à douter de tout, puis si douter est nécessaire et si cela nous avance finalement à quelque chose et pour finir si douter est synonyme à découvrir la vérité.. »