Introduction au droit constitutionnel : Le droit public
Publié le 13/03/2024
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«
Introduction au droit constitutionnel
Le droit public :
-
International
Administratif
Européen
Constitutionnel
Le droit public constitutionnel : ensemble des droits/obligations, des règles de droit qui organisent le fonctionnement des
principales institutions d’un Etat.
Institutions :
-
Parlement (AN + Sénat)
Gouvernement
Conseil constitutionnel
Présidence de la République
Constitution : loi fondamentale, qui crée les institutions centrales d’un État, fixe leurs pouvoirs et leurs fonctionnements, leurs
relations.
Elle proclame aussi les droits fondamentaux des individus par rapport à l’Etat.
Les institutions de l’Etat et les lois votées doivent respecter la Constitution faite par les citoyens et la société.
Le rôle du Conseil constitutionnel est de veiller à ce respect, vérifier la conformité de la loi à la
Constitution.
C’est l’Etat de droit.
4 textes ont une valeur constitutionnelle : « bloc de constitutionnalité »
Préambule de la Constitution de 1946
DDHC de 1789 : rappelé par le préambule
Constitution de 1758
Charte de l’environnement de 2005 : inscrite dans la Constitution de 1958 par une loi de 2005
La IVe République
1946-1958 : 12 ans = très courte durée
Repose sur la Constitution de 1946
Une seule chambre : l’Assemblée nationale.
22 gouvernements
Présidents : Vincent Auriol et René Coty
Un régime instable
Sous la IVe, le président du Conseil est le chef du gouvernement (rôle tenu par le Premier ministre sous la Ve
République).
Pour être élu et appliquer sa politique, le président du Conseil doit avoir la majorité absolue à
l’Assemblée.
Les gouvernements changent très souvent : tous les 6 mois-1 ans.
Cause d’instabilité : mode de scrutin proportionnel par liste
Avantages : tous les partis sont représentés (nombre de sièges proportionnel au nombre de voix obtenues)
Inconvénients : aucun parti n’a la majorité absolue.
Pour former une majorité : les partis sont obligés de s’allier, négocier un programme commun.
Ces
alliances sont fragiles, elles explosent à chaque crise.
Conséquences : sans majorité, le gouvernement doit démissionner.
Face à une telle instabilité, le Président de la République aurait pu dissoudre l’Assemblée et provoquer de nouvelles
élections.
Sous la IVe, pour dissoudre, les règles sont strictes.
Le président de l’Assemblée devient président du Conseil.
On attribue à un parlementaire, issu d’un ordre
politique dissous, une nouvelle fonction de plus haute importance.
Le Président de la République est, à l’image de la IIIe, impuissant.
Il n’est pas élu directement par le
peuple : il est élu au suffrage universel indirect notamment par les députés (avant 62).
Donc une dissolution
de l’Assemblée nationale questionne la légitimité politique du President : la démission des députés va de
pair avec la démission du Président d’un sens moral (dans la mesure où il ne sera pas reconnu par son
nouveau gouvernement).
Mai 1958 : la guerre d’Algérie (et la révolte des pieds-noirs) est une crise politique très grave qui met fin à
la IVe République.
De Gaulle est nommé Premier ministre avec une mission claire : l’instauration de la Ve
République démocratique et stable.
La Ve République
Depuis 1958
Repose sur la Constitution de 1958
Votée par les députés puis adoptée par référendum
I- Un régime stabilisé…
Sous la Ve, pour être élu et former un gouvernement, le Premier ministre doit avoir la majorité absolue à l’Assemblée.
À l’Assemblée nationale (mandat = 5 ans), il y a une majorité solide et stable : les premiers ministres tiennent tous les
2 à 3 ans ce qui fait un régime stable.
Cause de stabilité : changement du mode de scrutin
Les députés sont élus au suffrage universel direct lors des élections législatives organisées tous
les 5 ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
(IDEM Président depuis 62)
Uninominal = pour un nom/une personne (on ne vote pas une liste)
Dans le cas général :
1er tour : Aucune majorité absolue
2e tour : Choix entre deux candidats (les deux premiers du 1er tour)
-
Avantage du scrutin uninominal majoritaire à 2 tours :
Mode de scrutin qui avantage 2 partis et éliminent les autres (en minorité à l’Assemblée, très peu de
sièges), ainsi il favorise une bipolarisation du pouvoir avec ces 2 partis qui dominent (un de gauche avec
par ex.
le parti Socialiste et un de droite avec par ex.
le parti Républicain) et alternent au pouvoir (l’un des
deux possède la majorité absolue à l’Assemblée).
Conséquence : régime stable car aucune nécessité d’alliances
Remarque : L’alternance permet à un parti de renouveler ses idées, se remettre en cause.
Un parti doit
éviter de trop s’installer au pouvoir.
II- Un régime stabilisé au profit de l’exécutif (le Gouvernement)
90% au moins des lois sont au point de départ des lois à l'initiative du gouvernement (projet de loi).
D’après l’article 20 de
la constitution : le gouvernement doit « déterminer et conduire la politique de la nation ».
Ainsi le gouvernement ne se contente pas d'appliquer les décisions du Parlement.
Le gouvernement peut accélérer ou
forcer l'adoption d'un projet de loi par plusieurs moyens fournis par la constitution.
Les pouvoirs de l’Assemblée sont limités.
-
Cause : le Parlement est bicaméral, composé de l’Assemblée nationale et du Sénat (deuxième chambre
introduite sous la Ve République).
Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect.
Le corps
électoral est composé des grands électeurs, c'est-à-dire les députés et sénateurs, les conseillers
régionaux du département, les conseillers généraux et les délégués des conseils municipaux.
Le
Sénat représente les collectivités.
Le Sénat est élu pour une durée plus longue : il est renouvelé par
moitié tous les 3 ans, la durée du mandat est donc de 6 ans.
Le Sénat participe à la fabrique de la
loi.
-
Article 44 : Permet de faire passer une loi sans amendements de l'opposition sauf ceux proposés par le
gouvernement.
C'est le « vote bloqué ».
-
Article 47-1 : Permet au gouvernement d'imposer un délai aux deux chambres, sinon la loi sera adoptée
autrement (voir article).
Ordonnances : le gouvernement peut agir par ordonnance.
Le gouvernement met en application la loi sans
qu'elle ait été votée (avec autorisation de l'Assemblée pour une durée limitée).
A la fin de ces délais le
gouvernement doit faire voter une loi sinon l'ordonnance ne vaut plus rien.
-
Procédure du 49.3 :
Article 49.3 : Après délibération en Conseil des ministres, à l’Assemblée nationale, en séance, le
Premier ministre a la possibilité de faire adopter un projet de loi sans vote de l'Assemblée
nationale.
Le 49.3 permet au Gouvernement de provoquer une motion de censure pour accélérer
l’adoption d’une loi (délai très court entre la discussion et le vote :....
»
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