interruption volontaire de grossesse et droit français
Publié le 17/04/2022
Extrait du document
«
Droit : L’Interruption volontaire de grossesse :
«Soyons sérieux, on n'est pas pour l'avortement, pas plus qu'on est pour la guerre.
Mais parfois, il
faut faire la guerre.
» disait Christine Pedotti à propos de L’IVG, ou interruption volontaire de
grossesse, une intervention médicale qui a pour but de mettre un terme à une grossesse de
manière volontaire.
Cette pratique aussi dite avortement désigne l’expulsion de l’embryon ou
du fœtus en développement hors de l’utérus de la femme enceinte.
Ainsi, l'interruption volontaire
de grossesse existe depuis très longtemps puisqu’il y a encore peu de temps, les moyens de
contraceptions étaient peu efficaces ou inaccessibles et menaient à de nombreuses grossesses
indésirées.
C’est pourquoi, beaucoup de femmes y avait recours avant même que la procédure
soit légalisée par la loi Veil entrée en vigueur en 1975.
Par conséquent, nous verrons dans un
premier ce qu’est l’IVG, quels sont les méthodes employées par les spécialistes qui la pratique,
puis nous verrons comment la loi a évolué pour permettre cette intervention malgré les débats
engendrés par la possibilité de recourir à une IVG, en s’appuyant sur l’article du télégramme du 29
novembre 2021.
Premièrement, L’interruption volontaire de grossesse peut être demandée par toutes les femmes
enceinte qui ne souhaitent pas poursuivre leur grossesse dans un délai de 12 semaines.
Cela
depuis la loi de janvier 2001, qui autorise un allongement de l’échéance légale pour avorter de 2
semaines, et garanti le secret médical des mineurs qui ne voudrait pas informer leurs parents de
leur choix.
Cependant, L’IVG se distingue de l’IMG ou interruption médicale de grossesse qui est
réalisable sans restriction de délai, pour un motif médical tels que la mise en danger de la santé
de la femme enceinte ou du fœtus.
Par conséquent, l’intervention étant de nature singulière, elle
est très encadrée par la loi et suit des procédures strictes.
La personne voulant avorter est obligée
de se rendre à une première consultation à but informatif, afin de s’assurer du choix de la patiente
d’avorter.
Ce rendez-vous permet aussi de vérifier l’état de santé de la patiente et du fœtus et
d’évaluer l’avancée de la grossesse, afin de définir le moyen utilisé pour interrompre la grossesse.
Ensuite, après un délai de réflexion de sept jours recommandé par la loi, la patiente est tenue de
se rendre à un second rendez-vous pour affirmer sa décision de recourir à une IVG, et que
l’intervention ait lieu, réalisée par des médecins ou sages-femmes.
Cette intervention, dont la
confidentialité est garantie par le secret médical, peut être réalisée dans les hôpitaux et les centres
de planification familiale.
En France, il existe deux méthodes :
-L’une est médicamenteuse, réalisable sans anesthésie ni acte chirurgical, autorisée jusqu’à 5
semaines de grossesse en France.
Elle consiste à prendre 2 médicaments dans un établissement
autorisé, sous surveillance médicale.
Le premier va interrompre la grossesse et déclencher les
contractions utérines et la dilatation du col.
Et le second , administré environ 2 jours plus tard, va
augmenter les contractions et provoquer l’expulsion de l’œuf, comme une fausse couche.
Parfois,
l’expulsion se fait attendre plusieurs heures et a lieu à domicile.
Elle prend la forme de
saignements plus importants que des règles dont la douleur ressentie varie chez chacune.
L’avortement médicamenteux est efficace dans environ 95% des cas.
-L’autre est l’IVG par aspiration.
Cette méthode chirurgicale se pratique dans un centre spécialisé
ou un hôpital car l’IVG par aspiration nécessite une anesthésie, locale ou générale selon le souhait
et l’état de santé de la patiente.
Lors de l’intervention, le médecin dilate le col utérin et aspire ce
qui se trouve dans l’utérus au moyen d’un petit tube.
La totalité de la procédure prend environ 20
minutes.
Il peut y avoir des effets secondaires désagréables, comme de la fièvre, des pertes de
sang et des maux de ventre.
L’IVG par aspiration est efficace à 99,7 % et possible jusqu’à la fin des délais légaux soit 12
semaines de grossesse.
La procédure est suivie de rendez-vous pour s’assurer de la bonne santé physique et du bien-être
moral de la patiente..
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