interprétation littéraire Condorcet: L’éducation doit-elle se dispenser d’un idéal humaniste ?
Publié le 03/01/2022
Extrait du document
«
Question d’interprétation philosophique
Ce texte est un extrait des Cinq mémoires de l’instruction publique de Nicolas De Condorcet
publié en 1791.
De Condorcet évoque le sujet de l’instruction donnée par l’enseignement public
républicain, et développe la réponse qu’il faille instruire le plus grand nombre d’hommes sans
distinction.
L’instruction étant l’action qui vise à enrichir et à former l’esprit de l’homme.
Cette
philosophie porte sur l’idéal humaniste auquel adhère l’auteur, étant lui-même un philosophe des
Lumières.
Celle-ci vise à rendre les hommes meilleurs et les élever intellectuellement.
Je viendrai
interpréter ce texte en répondant à la question L’éducation doit-elle se dispenser d’un idéal
humaniste ? Ce texte se partage en trois parties.
Une première partie de la ligne 1 à 5 qui parle d’égalité
dans la société.
Une deuxième partie de la ligne 6 à 13 qui évoque une nécessité au bon
fonctionnement sociétal.
Pour finir, une dernière partie de la ligne 14 à 26 qui aborde l’inégalité
naturelle.
Dans cette première partie, on note que l’instruction est déterminante pour aboutir à l’égalité
dans cette société et ses nouvelles idées républicaines.
L’auteur avance le « devoir de société »
(l.1) et « l’obligation » (l.1) qui appartient au lexique de l’impérieux.
C’est un impératif de ce
monde d’instruire le plus grand nombre avec égalité, car chaque homme, malgré ses distinctions
de classe sociale ou autre, a un rôle commun de « citoyen » (l.4) et de « père de famille » (l.4)
qui est dépendant de ce savoir.
Car si l’homme a le savoir, il est savant de ses « devoirs » (l.5)
seulement si chaque citoyen détient bien une « égalité des droits » (l.2).
De Condorcet avance
donc dans cette première partie que l’instruction doit être accessible à tous de la même façon,
au même niveau, pour que toute la population soit un citoyen capable de son devoir.
En effet, dans cette deuxième partie, ce besoin d’instruire le plus grand nombre se traduit par un
bon fonctionnement du pays.
Un homme qui détient la raison (l.8) « disposé par éducation à
raisonner juste » est plus apte à discerner le bien du mal, à « saisir les vérités » (l.9) , « rejeter les
erreurs » (l.9).
Il exprime l’instruction, par l’obtention de la connaissance, « les lumières » (l.
7 et
10).
Puisque De Condorcet puise sa réflexion philosophique dans le mouvement des Lumières de
son époque, le XVIII e
siècle.
Si le plus grand nombre détient les lumières, les choix politiques
seront raisonnés, exprimé dans le texte par le lexique juridique mélioratif « bonnes lois » (l.12)
« administration sage » (l.12).
De plus dans cette deuxième partie, il finit par évoquer « une.
»
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