Information et réseaux sociaux pendant le Printemps arabe

« HGGSP Information et réseaux sociaux pendant le Printemps arabe « Printemps arabes, c'est le bouleversement des saisons avec plus de sang que de fleurs.

» : cette pensée, laissée par Bihmane Belattaf, renvoie aux épisodes inédits de révolutions et de révoltes, menés par les sociétés des milieux populaires du Maghreb et du Moyen-Orient.

En effet, à partir de décembre 2010, ces derniers contestent les dispositions instituées de leur gouvernement autoritaire, établies depuis des décennies, et vont ainsi y mener des mouvements révolutionnaires conséquents.

La pauvreté et le chômage sont également les causes majeures de ces conflits – la subornation est protestée par ces peuples, il en est de même pour la tyrannie qui les soumet face à ces régimes.

L’ensemble des rébellions, qui s’ouvre d’abord en Tunisie pousse d’autres pays à opérer de même contre leur propre gouvernement, notamment l’Égypte, la Lybie, le Yémen, l’Algérie, etc.

Par ailleurs, « le Printemps arabe » est particulièrement connu en raison de la place prépondérante qu’auraient eue les réseaux sociaux au cours de cette période révolutionnaire.

On parle même de « Révolution Facebook » ou de « Révolution Twitter ».

Cette dénomination témoigne ainsi de l’utilisation soutenue des médias lors de cette « saison ».

Or, certains affirment que les réseaux sociaux ne furent pas si conséquents que la majorité l’avance si bien.

Nous pouvons donc nous demander en quoi les réseaux sociaux, ou de manière générale Internet, se sont-ils avérés pertinents dans leur usage pour mener à bien ces révolutions, et quelle place ces nouveaux médias ont-ils occupé.

Nous commencerons dans un premier temps par présenter les deux documents à notre appui en les comparants, puis nous expliquerons comment Internet a bouleversé les façons de s’informer lors du Printemps arabe.

Enfin, nous montrerons que le poids de l’information véhiculé par les réseaux sociaux est cependant à nuancer.

Les deux documents mis à notre disposition sont de nature différente.

Tout d’abord, le document 1 est un dessin de Patrick Chappatte, un dessinateur de presse suisse.

Cette œuvre du 5 mars 2011 (pendant le Printemps arabe), nommé Le Temps , représente une scène de la révolution arabe en Tunisie.

Au premier plan, des corps sans vie sont étendus sur le sol, qui montre explicitement le caractère conflictuel et meurtrier de ces mouvements.

De plus, sur ce dessin, une foule de révoltés tunisiens se trouve à l’arrière-plan, elle est menée par une femme, au centre, portant d’une main le drapeau de la Tunisie et de l’autre une arme.

Elle semble déterminée et victorieuse, elle attise les motivations des révolutionnaires comme le montrent les regards de volonté portés sur elle.

Cela conduit ainsi à un climat d’union nationale des membres populaires qui semble s’émaner du dessin.

D’ailleurs, cette mise en scène des personnages et de son contexte en général se présente de manière tacite comme une réplique moderne du célèbre tableau d’Eugène Delacroix, La Liberté guidant le. »