Indonésie 2002-2003 Attentat islamiste à Bali
Publié le 16/09/2020
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Indonésie 2002-2003
Attentat islamiste à Bali
Le terrorisme a dominé la scène politique indonésienne en 2002.
Après les
attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, le gouvernement américain a
pressé les dirigeants indonésiens d'enquêter sur de possibles cellules
terroristes basées en Asie du Sud-Est.
La présidente Megawati Sukarnoputri a
longuement hésité à réagir car elle devait affronter la susceptibilité de
l'opinion publique musulmane face aux soupçons américains, ainsi que le
vice-président Hamzah Haz, chef du parti islamiste Parti unité développement
(PPP).
Or, le 12 octobre 2002, l'Indonésie était frappée par un attentat à la
bombe sur l'île de Bali.
Environ 180 personnes, en majorité des étrangers, ont
péri à la suite de l'explosion.
Cet attentat était le plus important jamais
perpétré en Indonésie et le plus meurtrier au monde depuis les attentats du 11
septembre.
Dans un renversement de tendance bien marqué, le gouvernement
indonésien a poursuivi ardemment et efficacement les coupables.
Dès les premiers
mois de 2003, plus de trente personnes avaient été arrêtées, y compris le
cerveau présumé de l'attentat, Imam Samudra.
Le rôle du réseau terroriste Jemaah
Islamiyah, qui a pour mission d'instaurer un État islamique au Sud-Est
asiatique, a été dévoilé, mais son leader spirituel présumé, Abu Bakar Bashir,
restait hors d'atteinte.
Malgré sa mise en détention pour participation à une
série d'attentats commis en 2000, les preuves restaient insuffisantes pour
porter des accusations formelles en relation avec l'explosion à Bali.
Les institutions démocratiques se sont renforcées en dépit de l'instabilité liée
au terrorisme.
Lors de sa réunion annuelle en août 2002, l'Assemblée
consultative du peuple (MPR) a adopté un amendement constitutionnel prévoyant
que le président et le vice-président seraient élus au suffrage universel
direct.
Lors de la même réunion, l'Assemblée a décidé de supprimer dès 2004 les
sièges réservés aux forces armées au sein des institutions législatives,
devançant ainsi l'échéance prévue.
Elle a aussi rejeté les demandes d'instaurer
la charia (législation islamique) dans le pays.
Cette dernière mesure a mis fin,
par voie démocratique, à un long débat qui a divisé les défenseurs respectifs de
l'État musulman et de l'État séculier depuis l'indépendance de l'Indonésie.
Accalmie en Irian Jaya mais reprise des combats à Aceh
Les conflits régionaux se sont beaucoup apaisés, contribuant ainsi à raffermir
la légitimité de la présidente Megawati.
Quelques accrocs entre musulmans et
chrétiens aux Moluques sont venus ternir l'accord de paix signé en février 2002,
mais l'espoir d'une paix durable demeurait.
Au mois de septembre 2002, le groupe
islamiste Laskar Jihad, qui avait contribué à envenimer le conflit, annonçait
l'abandon de sa lutte armée et son autodissolution.
En Irian Jaya (Papouasie
occidentale), sept membres des forces armées ont été cités en justice pour le
meurtre du leader séparatiste Theys Eluay, assassiné en novembre 2001.
Le
procès, qui s'est déroulé en 2003, allait montrer la volonté de l'État central
de trouver des solutions durables au conflit et de contrer les abus des forces
armées.
Mais cette volonté allait être ternie par la légèreté de la sentence
prononcée contre les sept personnes condamnées (moins de trois ans et demi de.
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