Indonésie (1984-1985) Effervescences islamiques
Publié le 16/09/2020
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Indonésie 1984-1985
Effervescences islamiques
Des émeutes musulmanes, une série d'attentats et d'incendies, mais une récolte
de riz record, tels sont les traits saillants de l'année 1984 en Indonésie.
L'agitation des milieux musulmans intégristes n'est certes pas nouvelle - elle
s'est développée depuis le début des années soixante-dix en réaction contre le
sécularisme de l'Ordre nouveau imposé par Suharto et le changement
socio-économique rapide -, mais elle a pris en 1984 une forme plus aiguë et plus
violente.
Les efforts du président Suharto et des généraux - de tradition
javanaise plus que musulmane - pour endiguer et contenir le fondamentalisme
islamique, loin d'obtenir les résultats prévus, ont sans doute contribué à
accentuer l'hostilité au régime de la frange la plus radicale de l'Islam
indonésien.
La stratégie poursuivie par les militaires en 1984 visait, comme en 1983, à
atteindre deux objectifs: contrôler plus étroitement le parti musulman officiel,
le Partai Persatuan Pembangunan (PPP), et imposer à l'ensemble des forces
politiques et sociales l'adhésion exclusive aux cinq principes de l'État ou
Pancasila (foi en Dieu, humanisme, unité de l'Indonésie, démocratie fondée sur
le consensus et justice sociale).
Présentés par Suharto comme les garants
idéologiques de la laïcité de l'État, ces cinq principes n'accordent aucune
place particulière à l'Islam, au grand dam des fondamentalistes, et de ce fait
sont soutenus par le Golkar, parti gouvernemental, et par le Parti démocratique
indonésien (PDI).
En revanche, depuis 1983, le PPP en tant que parti islamique, et surtout sa
composante traditionnelle, le Nahdlatul Ulama, étaient hostiles à l'adhésion
exclusive à l'idéologie officielle et résistaient aux pressions du pouvoir.
Après diverses péripéties qui ont jalonné l'année 1984, le PPP et le Nahdlatul
Ulama ont finalement accepté les Pancasila comme idéologie unique, lors de leurs
congrès respectifs (août et décembre 1984), ce qui a achevé de ternir leur image
auprès de l'opinion islamique.
Le Nahdlatul Ulama, toutefois, a décidé en
décembre 1984 de quitter le PPP et la politique officielle, afin de se consacrer
à des activités purement socio-religieuses et de s'intéresser aux musulmans
inorganisés mais travaillés par les ferments du fondamentalisme.
Le succès remporté par l'Ordre nouveau avec la "désislamisation" du PPP et son
affaiblissement consécutif a été de courte durée.
Quelques semaines seulement
après la fin du Congrès du PPP en août, a commencé une série d'événements
violents suscités par les intégristes islamiques et dirigés contre le régime
militaire en place depuis 1966 et ses alliés privilégiés, les hommes d'affaires
chinois.
Le 12 septembre 1984, à la suite de la profanation supposée d'une
petite mosquée par un sous-officier chargé de l'îlotage, des émeutes éclataient
à Tanjung Priok, le port de Jakarta.
Plusieurs commerçants chinois trouvaient la
mort, mais les victimes les plus nombreuses (entre vingt et cinquante tués) se
comptaient parmi les milliers de manifestants contre lesquels on avait fait
donner la troupe.
Le 4 octobre, des attentats à la bombe étaient perpétrés à
Jakarta contre plusieurs succursales de la Bank Central Asia, propriété de Liem.
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