Indonésie (1982-1983) Crise économique et montée de l'islam
Publié le 16/09/2020
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Indonésie 1982-1983
Crise économique et montée de l'islam
L'année 1982 a commencé dans la fièvre: la violence a fait une cinquantaine de
morts et les forces armées (Abri) sont intervenues, comme par le passé, aux
côtés du "parti" gouvernemental, le Golkar.
Nantie d'une double fonction, civile
et militaire, l'armée reste l'épine dorsale du régime.
Et si les militaires
n'ont pas le droit de vote, ils disposent à l'Assemblée de soixante quinze
députés nommés directement par le président de la République.
Compte tenu du
contrôle de la population par une série d'organisations officielles, les
élections générales qui ont eu lieu en mai 1982, ne peuvent être considérées
comme démocratiques: le Golkar a pénétré même les villages et les fonctionnaires
devaient appartenir au Korpin, une organisation officielle contrôlée par le
ministère des Affaires intérieures.
Le Golkar a obtenu environ 64% des voix (plus qu'en 1971 et 1977) et 244 sièges
à l'Assemblée contre 96 au "Parti musulman du développement uni" et 24 au "Parti
démocratique indonésien".
Le Golkar a ainsi repris symboliquement la ville de
Djakarta qui lui avait échappé en 1977.
En mars 1983, la réélection de Suharto à
la présidence pour cinq ans a parachevé cette "victoire".
Il a renouvelé le
gouvernement tout en installant un cabinet très hétérogène (le pouvoir central
est une alliance de diverses factions) et en conservant les technocrates-clés.
Il a surpris en nommant à la vice-présidence un général à la retraite, musulman
et non Javanais, Umar Wirahadikusumah, qui n'appartient pas à sa clique issue de
la division militaire Diponegoro.
Suharto tentait ainsi sans aucun doute de
s'opposer à l'expansion d'un certain extrémisme musulman en Indonésie.
Le procès
de dix chefs présumés du "Negara Islam Indonesia" (État islamique indonésien)
accusés de "subversion" s'est ainsi ouvert en février 1983: ces hommes sont les
héritiers du mouvement Darul Islam qui luttait pour un État islamique à la fin
des années cinquante...
Dirigeant d'un pays musulman, Suharto veut néanmoins
imposer l'hégémonie de l'idéologie du Golkar, le Pancasila.
Cela explique son
agacement à l'égard du parti musulman qui a pris pour emblème la Ka'ba de la
Mecque, lors des élections de mai 1982.
Les problèmes les plus délicats pour le régime ont pourtant été d'ordre
économique.
En 1982, l'Indonésie était classée par la Banque mondiale dans les
"pays à revenu intermédiaire" (520 dollars par habitant).
L'inégalité des
revenus restait cependant très forte, puisque près de 40% de la population ne
disposait toujours que de 90 dollars par an, et la crise a aggravé encore ces
inégalités.
La baisse des revenus pétroliers
La balance des transactions courantes s'est encore dégradée: le surplus de 2,5
milliards de dollars pour l'année fiscale 1980-81 s'est transformé en un déficit
de près de 4 milliards en 1981-82 (en raison de la hausse des taux d'intérêts
sur la dette et du déclin des exportations non-pétrolières), qui devait
atteindre 6,2 milliards en 1982-83.
Cette situation, liée à la baisse de la
production et des prix du pétrole a évidemment une forte incidence sur.
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