Inde 2000-2001 Piège à la corruption
Publié le 16/09/2020
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Inde 2000-2001
Piège à la corruption
Le 18 mars 2001, une chaîne de télévision indienne privée diffusait des vidéos
exclusives, résultat de plusieurs semaines d'une enquête menée dans le milieu
politique et militaire par le groupe de journalistes Tehelka.
Les
téléspectateurs indiens y virent le président du BJP (Bharatiya Janata Party,
"Parti du peuple indien", nationaliste hindou), Bangaru Laxman, et la présidente
du Samata Party, Jaya Jetley, accepter sans scrupules d'importantes sommes
d'argent destinées, dans le "coup" monté par les journalistes, à obtenir l'aval
du gouvernement pour l'achat de matériel pour les forces armées.
Cette affaire a
eu un impact considérable.
Depuis plusieurs années, et notamment depuis
l'affaire Bofors (du nom de l'entreprise suédoise d'armement qui avait versé des
pots-de-vin à l'entourage de Rajiv Gandhi, provoquant la chute de son
gouvernement en 1989), le soupçon de corruption pesait sur les milieux
politiques et certains milieux militaires.
Les prix d'achat exorbitants et la
qualité médiocre de certains matériels acquis à partir des années 1980 n'ont pas
manqué de susciter des doutes sur la légitimité des transactions conclues.
Outre
les têtes de B.
Laxman et de J.
Jetley, l'affaire a aussi fait tomber celle du
ministre de la Défense et fondateur du Samata Party, George Fernandes, dans la
résidence duquel avait eu lieu une partie des transactions fictives.
L'affaire a constitué un coup dur pour le gouvernement central à différents
niveaux.
Tout d'abord, le Trinamul Congress, l'un des partenaires de la
coalition gouvernementale au Centre, l'Alliance nationale démocratique (NDA),
lui a retiré son soutien.
Et surtout, parmi les nombreux partis regroupés au
sein de la NDA, le Samata Party était certainement l'allié le plus solide sur
lequel le BJP pouvait compter.
L'image de G.
Fernandes, ancien socialiste connu
pour ses débordements oratoires, s'était révélée utile à maintes reprises,
notamment lors des nombreuses attaques contre la minorité chrétienne durant
l'année 1999-2000 : il incarnait en quelque sorte l'ancrage séculariste d'un
gouvernement dirigé par le parti nationaliste hindou.
Autre point gênant : B.
Laxman, tout comme G.
Fernandes, bénéficiaient de la confiance et de l'écoute du
Premier ministre Atal Bihari Vajpayee (BJP).
B.
Laxman en particulier,
appartenant à la caste intouchable, avait été nommé à la tête du parti avec
l'appui d'A.
B.
Vajpayee, seulement quelques mois auparavant.
L'influence du
Premier ministre au sein du BJP pouvait s'en trouver réduite, au profit d'un
"dur" comme Lal Krishna Advani, opposé à l'élargissement de la base sociale du
BJP.
Car la perte de B.
Laxman mais aussi, en février 2001, la démission du
gouverneur de l'Uttar Pradesh, Suraj Bhan (lui aussi intouchable), et
l'exclusion du parti, en novembre 2000, de Kalyan Singh, ancien chef du
gouvernement de l'Uttar Pradesh et membre d'une basse caste, ont constitué
autant d'échecs pour le BJP dans sa tentative pour se diversifier et toucher de
nouvelles couches sociales.
La trajectoire du parti est devenue de moins en
moins nette, au Centre comme dans les États, et il a connu en 2000-2001 une
perte d'influence sur la scène intérieure.
Recul du BJP aux élections régionales.
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