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«Incroyables» et «Merveilleuses»Les hippies de la Révolution.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 «Incroyables)) et «Merveilleuses)) Les hippies de la Révolution Une fureur de divertissement s'est emparée de la société du Directoire.

Depuis que la Terreur est terminée et que l'on a démonté la guillotine, la jouis­ sance est à l'ordre du jour.

Ne faut-il pas rattraper le temps perdu? Les jolies femmes cèdent à la mode de l'antiqua­ manie: robes à la Diane ou à la Flore, tuniques couleur chair largement ouver­ tes sur le flanc et au décolleté généreux.

On se vêt, ou plutôt on se dévêt de tulle, de gaze ou de linon transparent qui ne cache rien des formes.

La nudité est à l'ordre du jour: après l'ère des sans­ culottes est venue celle des sans­ chemises! Mais le grand luxe de ces «Merveilleuses)) -c'est ainsi qu'on appelle les beautés du temps -c'est les perruques: généralement blondes, on en voit des noires, des bleues, des vertes ...

Et les cavaliers de ces dames? On les nomme les Incroyables, ou plutôt les «lncoyables», car ils jugent élégant de supprimer les r et même toutes les con­ sonnes, devenant ainsi presque inintelli­ gibles.

Ces godelureaux arborent des accoutrements excentriques: habit vert à grands godets, taille pincée, large culotte, énorme cravate sous laquelle le menton disparaît.

Ils ont le nez chaussé de grosses lunettes et sont coiffés en «pattes de chien)), leurs cheveux tom­ bant sur les oreilles.

Le bicorne sur la tê­ te, ils tiennent en main un gourdin qu'ils appellent leur «pouvoir exécutif)) et grâ­ ce auquel ils peuvent tenir le haut du pavé.

Malheur à qui ne leur céderait pas la place! Directoire Cette jeunesse dorée, qui dépense sans compter, se retrouve à Paris dans tous les lieux à la mode: théâtre, tripots, gla­ ciers, Tivoli ou Frascati, allée des Veu­ ves aux Champs-Elysées ou galeries du Palais-Royal.

La danse est à l'honneur et les bals publics pullulent.

Elégants et élégantes se vantent de fréquenter les pl us renommées des «Merveilleuses»: Mlle Lange, Mme Tallien, ou deux créo­ les trés recherchées, les citoyennes Beauharnais et Hamelin.

Leur protec­ teur, Barras, est un personnage influent auquel il est bon de faire sa cour.

Il donne d'ailleurs des fêtes d'un luxe inouï, où se presse une société disparate: royalistes et jacobins repentis, grandes dames et courtisanes.

Les moeurs sont libres: on divorce pour se remarier et redivorcer au plus vite.

Avant tout, il s'agit de gagner de l'argent.

On spécule, on agiote.

Les for­ tunes s'édifient avec rapidité mais s'écroulent aussi vite.

Les «ventres creux» côtoient les «ventres pourris)).

Des milliers de citoyens meurent de faim, ruinés par la chute des assignats et l'inflation galopante, tandis que d'autres regorgent de victuailles.

L'ère de la ver­ tu, prônée par Robespierre, est bien oubliée! 1 2 / 2. »

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