Inclusio unius est exclusio alterius

« lnclusio unius est exclusio alterius L'inclusion d'une chose implique l'exclusion d'une autre Cette expression répertoriée pbt 111i les sentences médiévales ( 1212) est encore utilisée lorsqu'il s'agit de déte1111iner si un comportement non explicitement puni par la loi est admissible ou non ..

ou si tout ce qui n'est pas défendu est pe1111is.

Ce principe a des implications morales, car si l'on admet qu'une chose est permise, on ne peut approuver son contraire, mais il comporte aussi des implications logiques, sur la base du principe aristotélicien de non contradiction (cf.

Unius positio alte­ rius exclusio).

Il existe d'autres brocards similaires: Exclusa censentur omnia quae /ex enumerando non inclusit, > (Liebs E 43) ; Expressio unius exclusio alterius (Liebs E 68, cf.

l'analyse de H.

Broom, A Solution of legal Maxims, London 1939 10 , 443-454, sans doute la foi lï1ule la plus fréquemment employée, attestée entre autres dans le Mémoire de Benjamin Robbins Curtis [Boston, 1879, 276] et dans de nombreux textes juridiques) Qui dicit de uno negat de altero ..

(Liebs Q 35 ; souvent employée dans des raisonnements basés sur des arguments logiques, mais que l'on retrouve aux côtés de la fù111,ule Inclusio unius est exclu­ sio alterius chez Robert Joseph Pothier le célèbre juriste français du dix-huitième siècle [Œuvres Complètes, Paris, 1826, 1, 4]).

Signalons pour finir une expression parallèle chez saint Thomas d'Aquin (Summa contra gentiles, 3, 12, S, 23): >, quod sequitur exc/usio alterius boni quod est oppositum.. »