inca, mythologie - mythologie.
Publié le 18/05/2020
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inca, mythologie - mythologie.
1 PRÉSENTATION
inca, mythologie , ensemble des croyances, principalement animistes, caractérisant les peuples d’origine quechua de l’Empire inca.
2 LE PANTHÉON INCA
Linceul péruvienDaté du XV e siècle, ce linceul péruvien en coton et brocarts de laine, dont les couleurs proviennent de teintures d'origines animale etvégétale, est orné d'un motif rouge et or en forme de chat, représentant sans doute une divinité inca.Victoria and Albert Museum,Londres.Bridgeman Art Library, London/New York
Héros culturel, Viracocha est le dieu créateur inca.
Considéré comme le « Fondateur ancien » et le « Seigneur qui a enseigné au monde », il est à l’origine de la création dela Terre, des animaux et des êtres humains : après avoir modelé les hommes, ils les a détruits, puis les a recréés en les sculptant dans la pierre et les a envoyés aux quatrecoins du monde.
Porteur de la connaissance, il accomplit de nombreux voyages et parvient même jusqu’à l’océan Pacifique — en marchant sur l’eau ou sur une embarcationfabriquée à partir de son propre crâne.
Dieu du Soleil, Inti est la divinité tutélaire de la maison royale ; il est considéré comme l’ancêtre de tous les souverains incas.
La grande fête du Soleil est célébrée le jourdu solstice d’hiver.
L’épouse d’Inti, la Lune-Mère Mama Quilla, est la déesse protectrice des femmes mariées.
Toutes les autres divinités sont considérées comme serviteursdu couple Soleil-Lune.
Le dieu de la Pluie, Apu Illapu, est honoré en période de sécheresse par des pèlerinages et des sacrifices, y compris humains.
Pachamama, la Terre-Mère, est la « Dame deschoses visibles », reine des montagnes et des plaines.
Pachacamac (« celui qui anime la Terre ») est l’esprit qui permet la croissance de toutes choses ; il est le père descéréales, des animaux terrestres, des oiseaux et des êtres humains.
3 LA VISION DU MONDE
3.1 L’histoire des premiers temps
Les Incas divisent l’histoire du monde en cinq ères.
La première, qui s’étend sur huit siècles, correspond à l’âge d’or de la mythologie classique.
Les hommes ne meurentpas et ne tuent pas ; utilisant des feuilles pour se couvrir, ils sont nomades et vivent dans des cavernes ; ils adorent un dieu unique, Viracocha.
L’ère suivante s’étend sur 1 300 années.
À cette époque, les hommes commencent à cultiver la terre et à exploiter la mer de manière organisée ; ils vivent dans deshabitations ressemblant à des fours et se couvrent de peaux d’animaux ; ils vénèrent le dieu de l’Éclair souverain du Ciel et de la Terre.
Durant la troisième ère, qui dure 1 132 ans (et à laquelle une épidémie met fin), la société, en pleine expansion démographique, est gouvernée par des rois et défendue pardes guerriers ; les hommes vivent dans des maisons de pierre aux toits de chaume ; ils améliorent les techniques d’irrigation, pratiquent l’élevage du lama et de l’alpaga etdéveloppent le tissage et la teinture des tissus ; ils adorent Pachacamac, le dieu du Ciel.
La quatrième ère, qui s’étend sur 1 100 ans, se caractérise par la paix et par la prospérité du royaume.
La cinquième et dernière ère, celle de l’affermissement de l’Empire inca, est brutalement interrompue par l’invasion espagnole, laquelle met un terme à la civilisation inca.
3.2 La notion du temps : le calendrier inca
Chez les Incas, le temps est mesuré en fonction du cycle lunaire.
L’année, qui compte 360 jours, est subdivisée en douze lunes de trente jours chacune.
Aux deux solsticeset aux deux équinoxes correspondent les quatre principales fêtes du calendrier inca, consacrées au dieu Inti.
Les douze lunes du calendrier donnent lieu à des festivitésmoins importantes marquant le début des différentes saisons de la vie agricole.
4 FÉTICHES ET OBJETS DE CULTE
Dans la mythologie inca, de nombreux sites naturels — cours d’eau, montagnes, grottes ou ravins — sont le siège sacré des ancêtres.
Lieux de recueillement pour laprédiction d’oracles et de prophéties, ils sont perçus par la communauté comme des protecteurs.
Un culte est également rendu aux pierres, considérées comme les os de laterre et les témoins de l’histoire mythologique ; certains rochers seraient d’ailleurs d’anciens géants pétrifiés après leur désobéissance.
Parmi les autres objets de culte figurent les huaca, chargés de protéger les individus, les récoltes et les défunts ; les mama sont des esprits favorisant la croissance des plantes — la saramama et la cocamama sont respectivement la « mère du maïs » et la « mère de la coca » — ou contrôlant les forces de la nature : la mamacocha, « mère de la mer », est crainte des populations de l’intérieur et vénérée par les populations côtières.
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