Imaginez en une quinzaine de lignes, l'élément perturbateur qui suit cette situation initiale.
Publié le 09/12/2021
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C'était au début des années 60, j'avais neuf ans et me rendais en voiture avec mon père d'Ankara à Mersin, petite ville de la côte méditerranéenne. Je ne me tenais plus. On m'avait dit que je verrais la Méditerranée pour la première fois et que je ne l'oublierais jamais.
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Imaginez en une quinzaine de lignes, l'élément perturbateur qui suit cette situation initiale . C'était au début des années 60, j'avais neuf ans et me rendais en voiture avec mon père d'Ankara à Mersin, petiteville de la côte méditerranéenne.
Je ne me tenais plus.
On m'avait dit que je verrais la Méditerranée pour la premièrefois et que je ne l'oublierais jamais.…Dans la voiture, je siégeais devant.
Je n'avais pas dix ans, mon père me l'avait toutefois autorisé afin que je voiemieux le paysage.
La radio étais allumée mais je n'entendais rien, je regardais.
Je scrutais, j'attendais, impatient, devoir la mer.
Soudain, j'aperçus un panneau « Mersin, 5 kilomètres ».
À partir de ce moment-là, j'exultai ! Dans 5kilomètres, et donc presque 5 minutes, j'aillais enfin découvrir la Méditerranée.
Je me tournai vers mon père, ravimais je fus surpris de ne pas le voir sourire.
Au contraire, il avait un air sérieux, préoccupé.‒ Papa, dans 5 minutes, à nous la mer !‒ Moui, maugréa-t-il, si cette satanée voiture le veut bien.
Depuis un kilomètre ou deux, je trouve qu'elle ne merépond plus vraiment.À peine avait-il prononcé ces fatales paroles que la voiture eut quelques soubresauts… et pila.
Horreur ! Nous étionsbloqués dans une voiture en panne à quatre kilomètres de la mer… Je ne contins pas ma déception et commençai àpleurnicher.‒ Ne t'inquiète pas, tu vas la voir, ta mer.
Mais là, pour l'instant, tu vas devoir m'aider, me dit mon père.Nous sortîmes de la voiture.
Il faisait chaud, très chaud même.
Heureusement pour nous, la route n'était pas trèspassante.
Mon père ouvrit le capot de la voiture et une grosse fumée s'en échappa.‒ Et m… pesta mon père.
Tu ne pouvais pas attendre qu'on soit à Mersin pour nous lâcher, méchante auto !Je l'aidai à pousser la voiture sur le bas côté.
Au bout de dix minutes, un automobiliste s'arrêta et nous proposagentiment de nous conduire à la ville voisine.
Il s'agissait d'un laitier qui amenait sa cargaison de lait de chèvre àMersin : il installa mon père à l'avant de sa camionnette et me plaça entre les bouteilles de lait.
Nous roulâmespeut-être un quart d'heure (je ne pouvais voir la route) puis nous nous arrêtâmes.‒ Mersin terminus ! lança le laitier.
Et il ouvrit la porte arrière de sa camionnette pour me laisser sortir.
Quelle ne futpas ma surprise en descendant du véhicule d'apercevoir un grand lac bleu, tout bleu et magnifique devant moi.‒ Quel est cet étang, demandai-je.‒ Mais, dis mon père en riant, c'est la mer !.
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