IliadeHomèreChant XVIII : le bouclier d'AchilleLe bouclier comprend cinq couches.
Publié le 22/05/2020
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«
Iliade
Homère
Chant XVIII : le bouclier d'Achille
Le bouclier comprend cinq couches.
Héphaïstos y crée un décor multiple, fruit de
ses savants pensers.
Il y figure la terre, le ciel et la mer, le soleil infatigable et la lune en son plein, ainsi
que tous les astres dont le ciel se couronne, les Pléiades, les Hyades, la Force
d'Orion, l'Ourse — à laquelle on donne le nom de Chariot — qui tourne sur place,
observant Orion, et qui, seule, ne se baigne jamais dans les eaux d'Océan.
Il y figure aussi deux cités humaines — deux belles cités.
Dans l'une, ce sont des
noces, des festins.
Des épousées, au sortir de leur chambre, sont menées par la ville à
la clarté des torches, et, sur leurs pas, s'élève, innombrable, le chant d'hyménée.
De
jeunes danseurs tournent, et, au milieu d'eux, flûtes et cithares font entendre leurs
accents, et les femmes s'émerveillent, chacune, debout, en avant de sa porte.
Les
hommes sont sur la grand place.
Un conflit s'est élevé, et deux hommes disputent
sur le prix du sang pour un autre homme tué.
L'un prétend se libérer en payant tout,
et il le déclare au peuple ; l'autre refuse de rien recevoir.
Tous deux recourent à un
juge pour avoir une décision.
Les gens crient en faveur, soit de l'un, soit de l'autre,
et, pour les soutenir, forment deux partis.
Des hérauts contiennent la foule.
Les
Anciens sont assis sur des pierres polies, dans un cercle sacré.
Ils ont dans les mains
le bâton des hérauts sonores, et c'est bâton en main qu'ils se lèvent et prononcent,
chacun à son tour.
Au milieu d'eux, à terre, sont deux talents d'or ; ils iront à celui
qui, parmi eux, dira l'arrêt le plus droit.
[...].
L'illustre Boiteux y modèle encore une place de danse toute pareille à celle que jadis,
dans la vaste Cnosse, l'art de Dédale a bâtie pour Ariane aux belles tresses.
Des
jeunes gens, des jeunes filles, pour lesquelles un mari donnerait bien des b œufs, sont
là qui dansent en se tenant la main au-dessus du poignet.
Les jeunes filles portent de
fins tissus ; les jeunes gens ont revêtu des tuniques bien tissées, où luit doucement
l'huile.
Elles ont de belles couronnes ; eux, portent des épées en or, pendues à des
baudriers en argent.
Tantôt, avec une parfaite aisance, ils courent d'un pied exercé
— tel un potier, assis, qui essaye la roue bien faite à sa main, pour voir si elle
marche — tantôt ils courent en ligne les uns vers les autres.
Une foule immense et
ravie fait cercle autour du ch œur charmant.
Et deux acrobates, pour préluder à la
fête, font la roue au milieu de tous.
Il y met enfin la force puissante du fleuve Océan, à l'extrême bord du bouclier
solide..
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