ÎLE-DE-FRANCELa Défense, la tour Elf.

« 1 / 2 ÎLE-DE-FRANCE La Défense, la tour Elf 92 - Hauts-de-Seine La Défense, avec son urbanisme fonction­ naliste, devient un musée de l'architecture des gratte-ciel contemporains.

Depuis 1958, trois générations de tours de bureaux se sont succédé.

La tour Elf, siège de la société Elf-Erap, appartient à la troisième géné­ ration.

Située dans la zone A, le quartier des affaires, elle a été mise en service en avril 1985.

La crise des bureaux Les tours de la deuxième génération, appa­ rues vers 1970, se caractérisent par un noyau technique en béton et de grands pla­ teaux paysagers : un seul bureau par étage, divisé en cloisons mi-hautes avec air condi­ tionné et lumière artificielle.

Le désenchan­ tement croissant des employés évoluant dans un cadre si peu accueillant ainsi que le changement des besoins des sociétés ont amené les concepteurs à réfléchir sur des immeubles à échelle plus humaine, avec des bureaux individuels, des fenêtres qui s'ouvrent et des coûts de gestion moins éle­ vés.

Dix ans après avoir construit la tour Fiat, modèle de la deuxième génération, les architectes Saubot et Julien ont conçu la tour Elf.

La troisième génération Les modèles de la troisième génération se caractérisent par des conditions de travail plus agréables : chaque bureau donne directement sur une fenêtre, la lumière est donc naturelle, dite de "premier jour".

Les fenêtres ne sont plus hermétiquement closes, chacun peut ouvrir sa fenêtre s'il le désire sans que cela ne perturbe le fonc­ tionnement de la climatisation.

L'esthétique est jointe à l'agréable, puisque la silhouette de la tour Elf, entièrement habillée de verre, est souvent utilisée dans des films.

Des économies d'énergie Autre caractéristique : ces modèles ont per­ mis des économies d'énergie surprenantes.

Les nouveaux matériaux utilisés : vitrages sophistiqués et systèmes de conditionne­ ment d'air asservis, font que la tour Elf consomme trois fois moins que la tour Fiat.

De la même façon, les horaires variables ont réduit le nombre des ascenseurs, entraî­ nant, là aussi, une économie d'énergie.

Les trois générations • Première génération, début des années 60 : la tour Esso (la première construite), la tour Nobel (1965).

• Deuxième génération, fin des années 60 et début des années 70 : les tours UAP, GAN, Fiat, Manhattan.

, Troisième génération, années 80 : la tour Elf, l'immeuble "Élysée-La Défense" au-dessus des Quatre-Temps, le quartier Michelet. 2 / 2. »