Il y a une sorte de honte a la vue de certaine misère
Publié le 05/12/2021
Extrait du document
Je m’appelle Koné, j’ai treize ans. J’habite dans un bidon ville à Kigali au Rwanda .Mon père Mamadou est handicapé, ils ne peut plus faire de travaux manuels .Il pourrait travailler dans des bureaux mais il ne possède pas de formation . Alors les employeurs ne l’embauche pas. Ma mère Anta est zéro positive. Elle est obligée de rester à la maison pour s’occuper de mon père. Moi chaque jour je me fatigue au travail. Je travaille à la décharge de Kigali. Mon travail consiste à trier les métaux. J’accompli cette tâche pour gagner un peu d’argent afin de nourrir ma famille, leur acheter des médicaments et de quoi se vêtir.
Les jours où je ne travail pas, je vais faire l’aumône. Je vis dans la misère et la violence des bidons villes. Ces jours où je fais l’aumône en ville, je m’aperçois que de quémander c’est encore pire pour le moral que de travailler dans la décharge. Ces jours là je souhaiterai tellement ne pas avoir besoin de mendier, être riche serai tellement plus simple. Je vois ces belles voitures, ces gens bien habillés avec leur téléphone portable. Ces passants dont la plus part m’évitent, changent de trottoir à ma vue. Ils me regardent avec honte, ils semblent ressentir le dégoût en me regardant. Je ne comprends pas leurs sentiments. Il y a de rares personnes qui me donnent un peu d’argent parfois des vêtements ou de la nourriture. Ces gens sont souvent les mêmes.
Je me demande aussi qu’est-ce qu’ils pensent ? Ont-ils pitiés ou hontes de moi, ou bien honte d’eux même ?
Un jour de honte ou je demandais de l’argent dans une rue des beaux quartiers, un passant s’approche de moi…
Il s’appelle Jamal, il me raconte que cela fait plusieurs semaines qu’il m’observe. Et qu’il veut faire quelque chose pour moi. Il m’explique qu’en niant la situation, il espérait supprimer le mal.
_ Je faisais comme si rien ne s'était passé, quand je te croisai ! m’a dit Jamal.
Que maintenant je voulais agir, faire une bonne action envers quelqu’un dans le besoin.
Et il m’a choisi. Il me fit découvrir la vie des gens fortunés.
Par moment j’ai encore honte de moi car pour l’instant je ne peux pas en faire profiter ma famille. Alors je décide de ne pas le dire à mes parents. Chaque jour où je profite de la vie de riche, je me sens heureux. Les gens ont du respect pour moi, je m’aperçois que la plus part des personnes avaient hontes de me voir si pauvre car j’étais mal habillé, sale, insignifiant cela les indignaient.
J’ai fini par penser qu’il y a deux sortes de personnes. Ceux qui ont honte de moi et ceux qui ont honte d’eux-mêmes. Certains se sont répugnés d’observer la misère, d’autres se sentent dans l’incapacité d’aider les miséreux. . Les personnes les plus blessantes pensent à elles-mêmes, pour m’éviter elles me montrent leur mépris.
Lui, mon ami Jamal pour combattre sa honte a décidé de devenir mon protecteur
Avec le temps je commence à m’habituer à ma double vie. Le soir quand je rentre chez mes parents dans mon bidonville, j’ai ce sentiment de honte qui se fait ressentir. De les voir aussi miséreux et savoir que je suis impuissant pour changer leur condition de vie. Pourtant J’en fais parti mais aussi j’en suis sorti, grâce à mon ami. Je n’ai plus besoin de mendier et de travailler à la décharge. Jamal m’a inscrit à l’école. Comme cela je peux fuir cette misère qui détruit tant de vie. Entre ceux qui exploitent les pauvres en pensant qu’à l’argent, et le petit nombre de personnes qui veulent agir mais sont parfois impuissant parce qu’ils sont en minorité, et qu’ils n’osent pas leur venir en aide. Plus les jours passent, plus ce sentiment s’amplifie. J’ai peur que certaines personnes s’aperçoivent de la réalité.
Moi je me rends compte que maintenant j’aimerai aider les autres, leur offrir la chance que j’ai. Les personnes qui veulent aider sont très rares et se cachent pour ne pas avoir à faire face aux regards des autres. Nous les « miséreux » nous avons hontes d’être pauvres. Mais les riches nous humilient en nous laissant indifférent à leur regards voir même nous rejettes. Nous somme exclus de la société nous ne correspondons pas à ses normes. Le pauvre rend mal à l’aise, il provoque la culpabilité. Nous sommes ce que nous sommes et nous l’acceptons malgré tout.
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- Saint-Exupéry écrit dans Terre des hommes : « Etre homme, c'est précisément être responsable. C'est connaître la honte en face d'une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C'est être fier d'une victoire que les camarades ont remportée. C'est sentir, en posant sa pierre, que l'on contribue à bâtir le monde. » Vous étudierez avec soin cette définition de la responsabilité, en indiquant dans quelle mesure elle rejoint votre expérience personnelle.
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- "Il y a une espèce de honte d'être heureux à la vue de certaines misères." La Bruyère, Les Caractères. Commentez cette citation. ?
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