« Il n'y a point de vrai progrès de raison dans l'espèce humaine, parce que tout ce qu'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre. » Jean-Jacques Rousseau, Emile, IV. Commentez cette citation ?
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
Rousseau n'est pas seulement un penseur original sinon à contretemps,
mais un écrivain de génie, sans doute le plus grand prosateur
de son siècle.
Le XVIIIe siècle pense unanimement que le
progrès est un mieux, pas Rousseau pour qui il est une dégradation
par rapport à notre nature : « Nos âmes se sont corrompues
à mesure que nos Sciences et nos Arts se sont avancés à la perfection.
»15 Tout part en quelque sorte de cette conscience intimement
liée à un sentiment de persécution, de rejet, au point que
ses différents échecs (amoureux ou autres) le confortent dans sa
conviction que la société est mauvaise.
Quatre oeuvres expliquent
les causes de cette évolution historique et apporte une solution
thérapeutique adaptée : le Discours sur les sciences et les arts , le
Discours sur l'inégalité , Du contrat social et l' Émile .
La démarche est la suivante :
Établir une généalogie du mal social et fournir des réponses
adaptées, même si elles restent utopiques.
Comprendre que la « chute » de l'homme est un malheur,
mais aussi un progrès (d'ordre psychologique) qui nous
incite à accéder à une existence d'être intelligent.
Proposer des remèdes :
– l'éducation dont le dessein est de « recréer » un homme
plus près de la nature, à même de devenir un homme à
la fois libre et heureux ;
– proposer un nouveau contrat social reposant non sur la
force, mais sur le droit où, à travers une nouvelle forme
d'association, la loi – issue de la volonté générale – soit
l'organe de la liberté.
L'homme est ainsi appelé à renaître notamment grâce à une politique
et à une religion naturelles où, dans un rapport personnel
à la divinité, il fonde sa morale sur le sentiment, jaillissement de
l'âme, et retrouve la saisissante bonté naturelle de sa condition..
»
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