Ignorance et Bonheur (dissertation)

« Tout d’abord, qu’est- ce que le bonheur ?.

En y réfléchissant, nous pensons tous à une certaine satisfaction de nos désirs qui peut entraîner ou pas un sentiment de souffrance, la réalisation d’un objectif.

Après avoir défini le bonheur nous pouvons nous demander ce qu’est un ignorant.

L’ignorant est celui qui se prive de connaissances Pourquoi donc l’ignorant n’aurait pas le droit d’être heureux d’accéder au bonheur comme tout homme ? Le terme « ignorant » renvoie à une personne qui n’a pas de connaissances qui se prive de la vérité, certes mais n’a t-il pas.

un concept de la vie « différent » des autres hommes ? .

Cette méconnaissance ne l’empêcherait pas pour autant d’être heureux.

Prenons l’exemple d’un enfant ou d’un nourrisson , n’est – il pas le plus heureux malgré son « ignorance », son innocence.

Cet exemple n’illustre-t-il pas aussi simplement soit il que nous n’avons besoin d’aucune connaissance pour accéder au bonheur.

On peut rappeler afin de s’en convaincre que le bonheur qui vient de l’expression « bonum augurium » nous « tombe dessus » il est relié au hasard, à la chance.

Le bonheur nous échappe et ce n’est pas forcément en exerçant son esprit que nous parvenons à être heureux ! En satisfaisant nos désirs ne sommes nous pas heureux pour autant voire plus heureux.

En effet, dans le Giorgas de Platon, philosophe antique de la grèce ( 491e-492a), Callilclès un personnage inventé par Platon, reprend les thèses cyrénaïques pensant que le bonheur se mesure à la qualité et à l’intensité des plaisirs.

Il s’agit d’un choix de vie dit « hédoniste » qui décrit le bonheur . On peut donc être heureux sans se fixer des limites.

Ainsi, l’« ignorant » peut tout de même être heureux en satisfaisant ses désirs sans avoir forcément conscience, justement s’il acquiert un certain savoir il sera complexe d’accéder au bonheur.

On peut illustrer cela notamment avec la Bible et les deux personnages Adam et Eve, une fois après avoir mangé la fruit interdit qui les permettait de différencier le bien du mal , Dieu les renvoya sur Terre.

Ainsi, en étant ignorant, ces derniers n’étaient pas pour autant malheureux.

Ils vivaient heureux jusqu’à qu’ils mangent le fruit de la connaissance.

Rappelez-vous par exemple les films Disney notamment le livre de la jungle et la fameuse chanson « il en faut plus pour être heureux ».

Selon elle il en faut « Vraiment très peu pour être heureux .Il faut se satisfaire du nécessaire ».

Ainsi, une petite chose aussi simple soit elle peut nous rendre heureuse : aider une personne dans le besoin, rendre fier ses parents par exemple.

Enfin, afin d’illustrer mon propos au mieux, nous pouvons penser aux habitants du Bangladesh dont certains vivent dans des conditions exécrables, est ce pour autant qu’ils ne sont pas heureux ? Non, ils se contentent du nécessaire et vivent leur vie . Conclusion : Ainsi, rien n’empêche ici l’ignorant d’être heureux, le bonheur peut se trouver dans des pe tites choses, la satisfaction de nos désirs nous rendra alors pour chacun d’éux plus heureux.

On ne peut juger le bonheur d’un individu en fonction de son statut, le bonheur est propre à chacun, subjectif, peut-être que ce qui rendra un « ignorant » heureux ne sera pas de même pour nous.

Cependant, on peut se demander si un tel bonheur dans l’ignorance vraiment authentique, n’est ce pas être illusoirement heureux ? l’ignorant peut être heureux, cependant ce bonheur ci n’est pas « ephémère » , éternel, il correspond seulement à une succession de désirs qui entraineent la satisfaction de bien d ‘autres encore… Tout d’abord, l’illusion n’est pas éternel tout comme les plaisirs, il arrivera un moment ou un autre ou nous devrons affronter la vérité en pleine face douloureuse soit e lle. Vivre ce bonheur serait comme faire parti d’un film, d’une vie fictive tout le temps.

On peut faire référence notamment à la machine de Nozick extrait de son ouvrage intitulé Anarchie, Etat et Utopie .

Celui-ci nous propose une expérience qui permettrait d’accéder au bonheur grâce à la science, reliés par des électrodes, nous serons projeté dans un univers tout autre,un univers parfait.

Seulement, la réalité, n’est elle pas préférable ? Supposons que notre bonheur se résume à des retrouvailles entre amis, ne serait -il pas plus préférable de vivre ce moment sans fiction plutôt que. »