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IFSI, Haute-Normandie

Publié le 14/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : IFSI, Haute-Normandie. Ce document contient 2523 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Divers.

« j'avais l'habitude d'endormir des malades pour améliorer leur vie, on disposait les corps de jeunes gens en coma dépassé, c'est-à-dire dont tous les organes, excepté le cerveau, restaient fonctionnels, et qu'il fallait d'ailleurs à tout prix conserver intacts. Je maintenais donc en état d'équilibre par la perfusion, l'oxygénation et quelques rares drogues les grandes fonctions, et ces morts gardaient en eux la vie. Ce qui-permettait aux greffeurs de prélever les reins en bon état, au cours d'une prise qui mimait une intervention médicale. Après quoi je n'avais qu'à arrêter mes manœuvres et laisser la mort s'emparer définitivement du corps que j'avais momentanément arraché à ses serres. Dans la salle voisine, un homme se réveillait avec un organe étranger qui lui permettait de continuer sa route. L'irréalité de l'opérateur, la brutalité de ce transfert faisaient exploser le cadre de ma sensibilité quotidienne et me laissaient sidéré, sans possibilité de jugement ni d'évaluation, avec l'impression d'un saccage irrémédiable... Mais quel saccage ? et de quel ordre ? Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres qui se multiplient de nos jours d'une déshumanisation de l'humain par une banalisation, sous couvert de grandeur, de ce mystérieux projet du temple de l'esprit qu'est le corps. Xavier Emmanuelli, Dernier avis avant la fin du monde, 1994 | Corrigé Résumé proposé Il ne faut pas remettre en question les greffes d'organes ou la transfusion sanguine qui les a précédées au nom de la perte de l'intégrité du corps humain. Nier les progrès liés à leur utilisation en matière de santé reviendrait à se replier dans une nostalgie rétrograde, même si leurs dérapages thérapeutiques, par la propagation sournoise de nouvelles maladies, ou leur commerce scandaleux, sous la pression internationale de l'argent-roi et en l'absence de tout code moral couvrant les tractations, appellent à une vigilance renforcée. Cependant, mon expérience de médecin anesthésiste, chargé de garder en survie artificielle à la disposition de confrères chirurgiens des personnes en coma dépassé en prévision des prélèvements, a bouleversé ma sensibilité profonde. Sans pouvoir l'expliquer rationnellement, j'y vois, parmi beaucoup d'autres manifestations analogues, une menace vertigineuse de déshumanisation, revers de la médaille de notre volonté de puissance. 148 mots .. .»

« 31(/et ,l t Ha11te-Nor111t111d1e Énoncé Résumez ce texte en 150 mots.

(Une marge de 10 % en plus ou en moins sera tolérée.) Vous indiquerez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés.

Tous les mots comptent.

Par exemple :« s' » compte pour un mot;« c'est-à-dire » pour quatre.

Il n'est pas bon de s'opposer à l'�Q>5NL.>; des mœurs et des techniques, il est même fran­ chement r�L.>;;.E d'avoir un petit regret pour l'�@>CN où les organes personnels �L.;L propri�L priv� inali�;5 d'un organisme un peu sacralis� L'audace des cher­ cheurs, en pulv�E.H;L cette barrière, a permis de sauver tant de vies ...

Il y eut la trans­ fusion : greffe de cellules, greffe de tissus, rendues possibles par la compr�,;H.>; des groupes.

Puis, dans la logique de cette d�9E, greffe d'organes, d'abord le rein, puis le cœur, puis le reste.

On a forc� la porte de l' « un» et, ce faisant, on a lib�E un sillage pervers : la transfusion, en dehors de ses problèmes sp�.%CNH a un jour apport� la dif­ fusion de l'h�@L.L et celle du sida, chez les malades mêmes qu'elle pr�L;.L sauver.

Les greffes d'organes ont apport� quant à elles les trafics d'organes, les corruptions, les listes de pr�Hances.

Les trafics sont peut-être encore très marginaux, mais un ph�9[; puissant comme celui-ci ne peut manquer de faire naître des vocations commerciales.

Si les pauvres en Inde, en Chine, en Tu rquie, en Am�E.CN du Sud, et même en Europe vendent d�3Z en restant sur pied, leur sang et l'un de leurs reins, rien n'interdit d'imagi­ ner que les marchands franchiront d'autres �L@I : d'abord en ergotant sur les prix pour susciter la concurrence, puis carr�9;L en se servant eux-mêmes sur des petits enfants, ou dans des embuscades ...

Où il y a demande il y a offre, selon la loi d'airain de tout sys­ tème capitaliste, et les stocks grouillent sur la terre, dans les grandes villes du tiers-monde, sous forme de gueux riches de leur corps.

Toute technique est une merveille.

Elle ne vaut pourtant que si les cons�CN. »

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