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Honoré de Balzac dans La peau de chagrin

Publié le 29/03/2025

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« « En un mot, tuer les sentiments pour vivre vieux, ou mourir jeune en acceptant le martyre des passions, voilà notre arrêt » ainsi, s’exprime Honoré de Balzac dans La peau de chagrin.

Ce roman publié en 1831, qui s’inscrit dans l’ensemble romanesque de la comédie humaine raconte l’histoire de Raphaël de Valentin, un jeune homme ruiné, alors qui pense à se suicider, il rencontre chez un vieil antiquaire, une mystérieuse peau de chagrin capable de réaliser tous les désirs de celui qui le possède.

Raphaël décide de s’en emparer, mais découvre que chaque désir la peau rétrécis en même temps que sa vie.

Au début, d'abord fasciné par la peau fantastique, mais découvre peu à peu que chaque vœu qu’il fait lui enlève des années de vie. Finalement, ses désirs le conduisent à la mort.

Il est ainsi légitime de se demander comment la trajectoire de Raphaël dans la peau de chagrin elle illustre la dualité fondamentale de la théorie balzacienne de l'énergie ? Dans un premier, nous analyserons, un roman de l’énergie créatrice.

Puis dans un second temps, nous observerons, le désir comme énergie destructrice.

Et finalement, nous étudierons, la maîtrise de l’énergie, un choix philosophique. I.

Un roman d’énergie créatrice. Au début du roman, Raphaël est porté par une ambition intense.

Il veut réussir par l’intelligence et écrit un livre, mais il échoue à le publier.

Ruiné, il tente sa chance au jeu, où il perd tout.

Son ambition, qui aurait pu le sauver, le précipite dans le désespoir « Je veux tout ! Je veux la vie entière ! » Son énergie, d’abord créatrice, devient destructrice, illustrant ainsi la dualité de la vie et de la mort dans l’œuvre. Après avoir tout perdu, Raphaël est poussé par un instinct de survie. Bien qu'il sache que chaque souhait réduit sa vie, il cherche à vivre pleinement, cédant à ses désirs immédiats, il déclare : « Je veux vivre ! ».

Malgré la prise de conscience des conséquences de la peau de chagrin, il se laisse dominer par son désir de vivre, illustrant ainsi son besoin de réaliser ses rêves et de se battre pour la vie, même si cela signifie sacrifier sa durée de vie. Rastignac incarne l’énergie sociale, l’ambition de conquérir la société et d’atteindre le pouvoir.

Contrairement à Raphaël, qui cherche à satisfaire ses désirs personnels, Rastignac utilise son énergie pour s’imposer dans la haute société.

À son arrivée à Paris, il montre une détermination implacable, manipulant son entourage pour réussir. Son ambition le pousse à sacrifier ses principes, illustrant que cette énergie sociale peut aussi être destructrice. II.

Le désir comme force destructrice La société est présentée comme décadente, où les gens cherchent sans cesse à satisfaire leurs désirs matériels.

Raphaël, influencé par cette société, dit : « Le seul bien qui vaille est celui qu'on peut toucher », montrant son obsession pour la richesse.

Cette recherche de plaisir matériel le mène à sa destruction, tout comme la société qui, en poursuivant des désirs égoïstes, se perd.

La peau de chagrin, qui rétrécit à chaque souhait, symbolise cette décadence : chaque désir accompli détruit un peu plus Raphaël. Le désir finit par détruire Raphaël.

Chaque souhait exaucé fait rétrécir la peau et écourte sa vie.

Lorsqu’il comprend cela, il tente de ne plus rien désirer, mais il n’y arrive pas.

Sa peur, de mourir devient une obsession, un désir involontaire qui accélère encore la disparition de la peau et donc sa propre fin.

Pris dans un cercle vicieux, il réalise trop tard : « Vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit.

» Cette citation montre que le désir au lieu d’apporter le bonheur, finit par consumer celui qui ne peut y résister. Au.... »

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