Hongrie (2005-2006) Maintien de la coalition socialiste-libérale
Publié le 16/09/2020
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Hongrie 2005-2006
Maintien de la coalition socialiste-libérale
Depuis 1990, la Hongrie a élu tous les quatre ans une nouvelle majorité, opposée
à la précédente.
Aux élections législatives d’avril 2006, les Hongrois ont
maintenu au pouvoir la coalition socialiste-libérale.
Ferenc Gyurcsany, Premier
ministre socialiste depuis octobre 2004, a remporté une très longue campagne, à
l’issue de laquelle la participation électorale a été de 67,8 %, contre 70,5 %
en 2002, preuve d’une usure limitée du pouvoir.
Le Parti socialiste hongrois
(MSZP) a obtenu 43,2 % des votes valides au scrutin de liste (42 % en 2002).
Son
adversaire, l’Alliance des jeunes démocrates (FIDESz), en a compté 42 %, associé
aux chrétiens-démocrates (KDNP), largement reconstitués par ses soins.
Du côté des partis centristes, l’Alliance des démocrates libres (SzDSz),
partenaire libéral des socialistes, s’est renforcée avec 6,5 % des votes, contre
5,5 % en 2002, menant sans doute la campagne la plus programmatique.
L’incapacité de la coalition de droite, dirigée par Viktor Orban, à s’entendre
avec les centristes du Forum démocratique hongrois (MDF, 5 %), conduit par
Ibolya David, a été fatale à la FIDESz.
Ses visées hégémoniques n’ont pas suffi
à faire plier ni à éliminer le MDF, en le faisant passer sous le seuil critique
des 5 %.
Cela aurait mis fin à la représentation parlementaire du Forum, le
grand parti de la droite hongroise, vainqueur en 1990 des élections de la
transition démocratique.
Pour gagner au centre, la FIDESz s’était pourtant
appuyée sur l’Église catholique, très engagée dans la condamnation morale de la
gauche.
Les chrétiens-démocrates du KDNP ont ainsi disposé d’un groupe
parlementaire de 22 membres, dépassant la SzDSz (20 représentants) et le MDF
(11).
Une fois de plus coupée en deux, malgré l’existence de partis centristes
(SzDSz et MDF), la Hongrie est restée soumise à une tension politique « à
l’italienne ».
Sur le plan économique, le PIB a crû de 3,5 % en 2005 selon la Banque mondiale,
l’investissement plus rapidement encore et, pour l’année 2006, une croissance de
3,8 % et une baisse de l’inflation (de 3,6 % à 2,2 %) ont été pronostiquées.
Mais le déficit de la balance des paiements a continué d’inquiéter (8 % du PIB
selon la Banque centrale hongroise), d’autant qu’un accroissement a été prévu
pour 2006.
Par conséquent, la marge de man œuvre du gouvernement est demeurée
étroite et une cure de restrictions devrait être nécessaire pour assurer
l’entrée dans la Zone euro, annoncée pour 2010 au plus tôt.
Avec 190 députés, la majorité se situant à 194, le MSZP a dû composer avec la
SzDSz.
Il s’est déjà engagé, après les législatives, à laisser Gabor Demszky,
maire libéral de Budapest, se représenter, sans concurrent socialiste, pour un
cinquième mandat.
Cependant, un vote des deux tiers des députés sera nécessaire
pour entériner les réformes constitutionnelles devant modifier l’équilibre entre
les institutions, introduire la représentation parlementaire des minorités et
rendre plus transparent le pouvoir politique..
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