Hongrie (1989-1990) Une transition maîtrisée
Publié le 16/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Hongrie (1989-1990) Une transition maîtrisée. Ce document contient 745 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Hongrie 1989-1990
Une transition maîtrisée
La Hongrie a rejoint en douceur le camp des démocraties parlementaires à l'issue
des élections législatives des 25 mars et 8 avril 1990, les premières élections
libres depuis 1947.
Doté d'un gouvernement de centre droit dominé par le Forum
démocratique hongrois (MDF), le pays, qui fut le premier à "l'Est" à s'engager
sur la voie du multipartisme, apparaît comme l'un des mieux placés pour réussir
sa transition à la démocratie.
Il dispose d'une relative confiance à l'Ouest
pour redresser son économie et le jeu politique s'est sensiblement clarifié
après le scrutin "historique" du printemps 1990.
Les élections hongroises ont donné une nette victoire au MDF qui a frôlé la
majorité absolue au Parlement avec 43% des voix contre 24% à son grand rival,
l'Alliance des démocrates libres (SzDZs, social-libéral).
Alors que les deux
formations étaient au coude à coude à l'issue du premier tour, les électeurs
ont, à la surprise générale, plébiscité le MDF au second.
Un événement survenu
dans la dernière semaine de campagne a probablement pesé dans ce retournement:
les affrontements sanglants de Tirgu Mures, en Transylvanie (Roumanie), entre
Magyars (Hongrois de souche) et Roumains ont sans doute poussé les électeurs
vers la formation qui apparaissait le mieux symboliser les valeurs nationales.
Inconnu du grand public encore un an auparavant, Jozsef Antall, cinquante-huit
ans, président du MDF, a formé le premier gouvernement non communiste depuis
1947.
Cet historien aux allures austères, fils d'un ancien dirigeant du Parti
des petits propriétaires indépendants, se définit comme "patriote, libéral et
démocrate-chrétien".
Lors du congrès du MDF d'octobre 1989, il avait été
l'artisan du recentrage de son parti, un mouvement créé par des intellectuels en
septembre 1987 à Lakitelek, et qui rassemblait au départ aussi bien des
communistes réformateurs que des nationalistes.
Victoire du Forum démocratique
Le scrutin, où douze partis concouraient selon un mode très complexe (combinant
la règle majoritaire et la proportionnelle), a vu émerger un Parlement assez
proche des Assemblées occidentales.
Avec ses "alliés naturels", le Parti des
petits propriétaires et les chrétiens-démocrates, le MDF a formé une coalition
relativement homogène tandis que l'opposition s'est structurée autour du SzDSz,
parti créé par le noyau des anciens dissidents et qui a effectué une remarquable
percée.
Les nouvelles forces politiques ont fait preuve de leur maturité en
concluant un accord lors de l'inauguration du Parlement, le 2 mai 1990, sur la
nomination du président de la République, Arpad Göncz, soixante-huit ans, un
dramaturge membre du SzDSz, qui fut emprisonné de 1957 à 1963.
L'année 1990 restera dans l'histoire hongroise comme celle de l'effondrement
communiste.
Les deux partis qui se disent les héritiers de l'ex-PSOH (Parti
socialiste ouvrier hongrois, communiste) ont été les grands perdants de la
transition: le Parti socialiste hongrois (PSH), issu des décombres du PSOH, le 7
octobre 1989, n'a obtenu que 33 sièges sur 386 et la plupart des ténors.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Roumanie (1989-1990): Une transition cahotique
- Zimbabwé (1989-1990)
- Vanuatu (1989-1990)
- URSS (1989-1990): La tourmente
- Turquie (1989-1990): Dissensions dans la majorité parlementaire