Hong Sieou-Ts'iuan1813-1864Ce " Roi Céleste ", souverain de l'empire T'ai-p'ing, était né au Kouang-tong d'une famillehakka de lettrés modestes.
Publié le 23/05/2020
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Secte religieuse et politique qui inspira un grand mouvement de rébellion en Chine entre 1851 et 1864. Elle avait pour chef Hong Sieou-ts'iuan (* vers 1814, † 1864). Celui-ci, fils de paysans de la région de Canton, aigri par ses échecs aux examens des candidats aux postes de fonctionnaires, avait fréquenté des missionnaires protestants, qui lui avaient fait lire quelques brochures de propagande chrétienne ; exalté et visionnaire, il se persuada qu'il était le fils cadet de Dieu et le frère du Christ. En janv. 1851, il prit le titre de Roi céleste et annonça l'avènement d'un « Royaume céleste de la Grande Paix » qui durerait mille ans. Sa secte admettait hommes et femmes, sans distinction de classes sociales ; elle prétendait instaurer la propriété commune de tous les biens. Ce message mystique et collectiviste fut accueilli avec enthousiasme par des milliers de paysans affamés, des ouvriers, des mineurs, et aussi des bandits et des pirates désœuvrés. La révolte des T'ai-p'ing éclata en sept. 1851 à Young-an, dans le Kouang-si ; elle gagna bientôt le Hou-nan et le Hou-pei, et, le 19 mars 1853, les T'ai-p'ing s'emparèrent de Nankin, où le Roi céleste établit sa capitale. Partout où il installait la domination de sa secte, Hong Sieou-ts'iuan émancipait les femmes, abolissait le pouvoir des mandarins et des lettrés, substituait la Bible aux classiques comme livre d'examen des fonctionnaires et inaugurait le collectivisme agraire. La vieille dynastie mandchoue parut un moment menacée. Mais les T'ai-p'ing manquaient de cavalerie et de discipline ; en 1856, plusieurs chefs de la secte s'entre-tuèrent. Les actes de pillage commis par les T'ai-p'ing au détriment du commerce étranger décidèrent les puissances occidentales à intervenir en faveur des Mandchous : un corps de volontaires américains et européens, « l'Armée toujours victorieuse », se forma sous le commandement des Américains Ward et Burgevine et du futur général anglais Gordon. Les T'ai-p'ing, dans leur tentative pour s'emparer de Shanghai, subirent un grave désastre, et Nankin leur fut reprise le 19 juill. 1864 : Hong Sieou-ts'iuan, se suicida ; son cadavre fut exhumé, coupé en morceaux et brûlé. Plus de 100 000 révoltés furent massacrés. Cependant, un certain nombre de T'ai-p'ing se réfugièrent dans les régions côtières méridionales et continuèrent la guerre jusqu'en 1868, en liaison avec les Nien-fei de la Chine du Nord. La révolte des T'ai-p'ing, outre des ruines immenses, aurait fait plus de 20 millions de victimes.
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Hong Sieou-Ts'iuan
1813-1864
Ce “ Roi Céleste ”, souverain de l'empire T'ai-p'ing, était né au Kouang-tong d'une famille
hakka de lettrés modestes.
Il passa le baccalauréat, enseigna, se rendit malade à force
d'échouer à la licence, eut des visions et partit gagner sa vie comme diseur de bonne aventure
dans diverses provinces.
Son cousin et lui fondèrent la secte des Adorateurs de Dieu
(1845-1846).
A cette époque, les famines, le désarroi causé par la défaite dans la guerre de
l'opium multipliaient les bandits et les paysans formaient des milices pour se défendre.
Comme celles des Adorateurs de Dieu étaient plus efficaces que les autres, les sociétés
secrètes y adhérèrent, donnant au mouvement une signification antidynastique.
Hong
Sieou-ts'iuan dressa le plan de la rebellion, qui éclata en juin 1850 au village du Champ d'Or,
au Kouang-si.
Puis la troupe se mit en marche, conquérant tout sur son passage, et mettant
tous les biens en commun.
Le 25 septembre 1851, Hong fut proclamé roi céleste.
L'année
suivante, la province du Hou-nan était conquise et en mars 1853 l'empire T'ai-p'ing établissait
sa capitale à Nankin.
Le système du gouvernement avait les caractéristiques d'une théocratie,
mais Hong inaugura de nombreuses réformes dans lesquelles on a pu voir une préfiguration
du socialisme.
Dès 1856, des rivalités sanglantes divisaient les chefs tandis que l'empereur
Ts'ing regagnait du terrain.
Hong liquida ses compagnons d'armes les plus capables, pour
placer des membres de sa famille aux postes élevés, dans son palais, il vivait dans le luxe et la
débauche.
Lorsque Nankin fut reprise en 1864, il s'empoisonna..
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