Hong Kong (1996-1997)

« Hong Kong 1996-1997 La rétrocession de Hong Kong à la Chine populaire, qui a eu lieu le 1er juillet 1997, selon les termes de la Déclaration conjointe sino-britannique de 1984, a marqué un nouveau départ pour le territoire.

Du côté chinois, de nombreuses festivités ont marqué la fin de la présence du Royaume-Uni qui durait depuis un siècle et demi, "humiliation historique", et salué cette étape importante dans l'objectif ultime de la réunification totale de la "grande Chine". Le 11 décembre 1996, à la suite d'une campagne électorale opposant quatre candidats influents, les 400 membres du Comité de sélection (pro-Pékin) ont choisi le riche armateur Tung Chee-hwa comme premier chef de l'exécutif pour diriger la Région sous administration spéciale de Hong Kong (RSAS).

Au cours des derniers mois de l'administration britannique, ni le décès du leader Deng Xiaoping à Pékin (19 février 1997), ni la victoire du travailliste Tony Blair à Londres, le 1er mai 1997, n'ont affecté le processus normal de la transition.

La Bourse de Hong Kong est demeurée stable et, autre bon baromètre, le Jockey Club a enregistré des paris annuels de plus de 10 milliards de dollars.

Entre temps, la construction de l'aéroport de Chek Lap Kok (20 milliards de dollars) s'est poursuivie normalement. Un premier contingent de quarante soldats en uniforme de l'Armée populaire de libération est arrivé le 21 avril 1997 dans le territoire; peu après le 1er juillet, la garnison comptait 4 700 militaires.

Poursuivant sa campagne de défense des acquis démocratiques, l'avocat Martin Lee s'est rendu à Washington en avril 1997, où il a ouvertement rencontré les plus hauts dirigeants américains, y compris le président Clinton.

Le chef du Parti démocratique, qui a été qualifié de "subversif" en 1989 par le gouvernement chinois, a continué d'exprimer sans retenue ses craintes politiques aux journalistes étrangers. Peu après son assermentation, le nouveau "numéro un" de Hong Kong, Tung Chee-hwa, a surpris les observateurs en rencontrant, pendant trente minutes, le plus haut représentant de Taïwan officiellement chargé du dossier des relations avec le gouvernement de Pékin, sans l'assentiment duquel ce contact ne pouvait avoir lieu.. »