Hong Kong (1995-1996) Transition sous surveillance
Publié le 16/09/2020
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Hong Kong 1995-1996
Transition sous surveillance
Le compte à rebours menant, le 1er juillet 1997, à la réintégration de Hong Kong
dans le grand giron chinois a continué de clignoter au tableau numérique de la
place Tian An Men à Pékin.
Ce processus constituera l'aboutissement de quinze
ans de négociations parfois ardues entre le Royaume-Uni et la Chine populaire.
L'existence d'un mouvement démocratique hong-kongais bien organisé rend la
transition plus difficile, mais une collaboration plus étroite entre Londres et
Pékin est devenue évidente.
Le temps est aussi apparu jouer en faveur de la
Chine.
Ses propres mécanismes politiques préparant la Région sous administration
spéciale (RSAS) de Hong Kong ont commencé d'être mis en place, mais leurs
premières recommandations ont fait peur et relancé les intentions de départ.
Le 17 septembre 1995 ont eu lieu les dernières élections organisées sous la
direction d'un gouverneur britannique, en l'occurrence Chris Patten, qui
concernaient le choix des soixante membres du Conseil législatif (Legislative
Council, Legco).
La victoire est revenue aux artisans d'une plus grande
démocratie, ceux qui redoutent une politique interventionniste de la Chine
populaire après 1997.
Le grand gagnant, parmi 138 candidats de toutes tendances,
a été l'avocat Martin Lee et sa formation des United Democrats ("Démocrates
unis") qui ont fait élire dix-neuf candidats et peuvent compter sur plusieurs
autres élus indépendants pour former un bloc d'une trentaine de membres.
Vingt membres du Legco sur soixante ont été élus au suffrage universel.
La
participation générale n'a été que de 36 % sur les 3,9 millions d'inscrits.
Autre formation, le Democratic Alliance for Betterment of Hong Kong (DAB,
"Alliance démocratique pour l'amélioration de Hong Kong"), regroupant les
sympathisants de Pékin sous le slogan "Aimons Hong Kong et aimons la Chine", n'a
réussi à faire élire que seize candidats.
Au centre se sont retrouvés dix-huit
modérés dont dix membres du Parti libéral, un regroupement d'hommes d'affaires
dirigé par le vétéran du Legco Allen Lee.
Le bras de fer du juridique et du politique
Mécontentes, les autorités chinoises ont réaffirmé leur intention de dissoudre
ce Conseil législatif dès le transfert de souveraineté de juillet 1997 et d'y
substituer un Conseil temporaire de membres désignés, qui exclurait les leaders
démocrates comme Martin Lee, Szeto Wah, Emily Lau et Christine Loh.
Au chapitre de l'indépendance du système judiciaire, un débat acrimonieux a
opposé membres du Legco démocrates et partisans de Pékin au sujet de la future
Cour de dernière instance qui jouera le rôle du Conseil privé de Londres.
Le
Conseil législatif a convenu que ce tribunal, qui ne doit être formé qu'après le
départ des Britanniques, serait composé de quatre juges locaux et d'un seul
magistrat étranger.
Les dossiers liés aux "actes d'État" (comme la Défense et
les Affaires étrangères) ont échappé à sa juridiction, une catégorie pouvant.
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