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Homo sapiens

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Homo sapiens, nom scientifique de l’espèce humaine, dont fait partie l’homme actuel.

Selon la théorie la plus couramment admise, Homo sapiens serait apparu en Afrique, il y a 150 000 ans à 200 000 ans, et se serait ensuite répandu dans le reste du monde (voir évolution de l’homme). La découverte en Éthiopie, début 2003, de plusieurs crânes identifiés comme appartenant à l’espèce Homo sapiens (baptisés Homo sapiens idaltu), et datés d’environ 160 000 ans, corrobore cette théorie.

2   ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE

Les caractéristiques du squelette qui différencient Homo sapiens de ses parents primates les plus proches, à savoir le gorille, le chimpanzé et l’orang-outang, sont la conséquence d’une adaptation très précoce à une position redressée et à une manière de marcher utilisant uniquement les extrémités postérieures (bipédie). La position du centre de gravité confère au corps la stabilité nécessaire pour permettre de marcher. Il existe d’autres modifications mécaniques indispensables pour acquérir la bipédie : un large bassin, des genoux pliables dans un seul sens, un os du talon allongé et un gros orteil aligné sur le reste des doigts du pied. D’autres anthropoïdes présentent des degrés de bipédie différents ; cependant, tous sont caractérisés par des pieds préhensiles, des jambes arquées, et s’appuient sur leurs mains pendant la marche.

La bipédie parfaite de l’être humain a entraîné la libération des mains, qui sont devenues des instruments très sensibles capables de manipuler des objets avec une grande précision. L’élément structurel le plus important de cette adaptation est le pouce humain : de forme allongée, il peut facilement pivoter et s’opposer aux autres doigts. Les conditions physiologiques nécessaires au développement de la parole apparaissent avec l’acquisition de la position redressée, qui a défini l’emplacement approprié des cordes vocales et permis l’utilisation plus complexe des mains. Le langage articulé s’est développé grâce à une augmentation des territoires frontaux et pariétaux temporaux du cerveau. Dans l’hémisphère gauche se mettent en place les zones fonctionnelles impliquées dans la production et dans la compréhension du langage articulé (notamment les zones de Broca et de Wernicke).

Le cerveau de Homo sapiens est gros (capacité moyenne de 1 400 cm3) et sa taille correspond plus ou moins au double de celui de ses ancêtres préhistoriques. Cette spectaculaire augmentation du volume encéphalique survenue en à peine 2 millions d’années est le résultat d’un processus de néoténie, qui se traduit par la permanence des caractéristiques propres aux états juvéniles pendant une plus longue durée, même après que la maturité sexuelle est atteinte : l’état juvénile du cerveau et le développement du crâne se prolongent dans le temps et, en conséquence, la durée de leur croissance est plus longue que celle habituellement requise pour atteindre la maturité sexuelle. Contrairement au crâne adulte des hommes primitifs (front peu proéminent et mâchoire saillante), le crâne de l’homme, malgré quelques variations dénuées d’importance sur le plan biologique, conserve de grandes dimensions par rapport au reste du corps. L’homme possède une boîte crânienne ronde et élevée, un visage plat ainsi qu’une mâchoire de petite taille, caractéristiques semblables, dans leur ensemble, à celles du crâne d’un jeune chimpanzé. Les yeux se trouvent sur la partie frontale de la tête, ce qui favorise la vision stéréoscopique (capacité à apprécier le relief et à évaluer la distance par rapport aux objets). Le cerveau est grand par rapport à la taille du corps.

L’agrandissement du crâne a conduit à son tour à des modifications anatomiques nécessaires pour permettre le passage du fœtus lors de l’accouchement : le bassin de la mère s’élargit au terme de la grossesse (entraînant une perte de vitesse de locomotion) et l’enfant naît dans un état de développement assez peu avancé. Les nouveau-nés actuels ne disposent que de 25 p. 100 de la capacité cérébrale d’un adulte et sont plus longtemps dépendants des soins prodigués par leur mère. En comparaison, la capacité cérébrale d’un chimpanzé à la naissance est de 65 p. 100 par rapport à celle d’un chimpanzé adulte, et l’australopithèque, homme fossile ayant vécu il y a 3 millions d’années, naissait avec une capacité cérébrale égale à 50 p. 100 de celle d’un adulte. Le développement neurologique du cerveau de l’homme moderne, dont la croissance est très rapide, s’effectue grâce à une période prolongée de stimulation et de dépendance au contact des adultes. Des études ont montré que, lorsque l’être humain est privé de ces liens au cours des premières années de son existence, le développement du cerveau est incomplet.

3   COMPORTEMENT

Les adaptations physiologiques, en rendant les êtres humains plus flexibles que les autres primates, ont permis le développement d’un grand nombre d’aptitudes et d’une diversité de comportement inégalée dans le reste du monde animal. La grosseur du cerveau, son extrême complexité et sa lente maturation, ainsi que le développement neurologique survenant au cours des douze premières années d’existence, ont servi de base pour modifier le comportement par le biais de l’apprentissage. Les êtres humains ont pu affronter les changements survenant dans leur milieu grâce à des adaptations comportementales rapides, et non à travers une lente sélection génétique. La survie est devenue possible dans des conditions difficiles et dans un grand nombre d’habitats sans qu’une différenciation supplémentaire de l’espèce soit nécessaire. Toutefois, comme les nouveau-nés naissent avec peu de traits innés et un immense potentiel de développement du comportement, ils doivent passer par une longue phase d’apprentissage afin de parvenir à un développement complet en tant qu’être humain.

4   ATTRIBUTS CULTURELS

Les modèles de comportement intégrés nécessaires à la planification et à la création d’outils se sont développés il y a environ 2,5 millions d’années. Par ailleurs, l’existence précoce d’une certaine forme de code pour une communication verbale n’est pas à écarter. Il y a 350 000 ans, l’organisation des parties de chasse, l’utilisation du feu, l’usage de vêtements et le recours à des rites funéraires lors des enterrements étaient déjà bien établis. Des preuves datant de 30 à 40 000 années étayent l’existence de certains rites religieux, de l’utilisation d’un langage avancé ainsi que de certaines normes indispensables à l’organisation sociale. C’est à partir de ce moment que le genre Homo a commencé à devenir l’actuel Homo sapiens.

5   ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION

Homo sapiens est un mammifère de l’ordre des primates. Il est le seul représentant de la tribu des hominines, au sein de la sous-famille des homininés (qui comprend aussi les chimpanzés), famille des hominidés.

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