Hodja (Enver)

« 1 / 2 r - 11s Hodja {Enver) 1 A la tête de l'Albanie depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Enver Hodja reste le seul dirigeant d'un parti communiste européen à pratiquer encore publique· ment le culte conjugué de Staline et de Mao.

Cette fidélité l'a amené à rompre officiellement en 1961 avec le cc pays des Soviets ,.

et en 1978.

avec la Chine qui s'éloigne trop selon lui des principes maoïstes.

Après avoir été la tête de pont du communisme chinois en Europe, l'Albanie est depuis ·lors plus isolée du monde que jamais.

Quant à Enver Hodja, principal dirigeant de ce petit peuple de montagnards, il n'a cessé, à coup d'épurations périodiques, de renforcer son pouvoir dictatorial, fortement teinté de nationalisme.

2 A la différence de nombreux chefs communistes de l'Europe de l'Est, Hodja n'est pas d'origine ouvrière, mais un Intellectuel.

Il est né en octobre 1908 à Gjirokaster, dans une famille de riches commerçants musulmans.

Après des études secondaires au lycée français de Korçi, il se rend en France en 1931, sur les conseils de son oncle, ministre des Finances du roi Zog.

Mais il préfère fréquen­ ter Paul Vaillant-Couturier que l'université, adhère au Parti communiste et collabore à cc L'Humanité ».

Lorsqu'il retourne en Albanie en 1936, Hodja parle cinq langues et peut faire état d'une forte culture occidentale.

3 L'invasion de l'Albanie par l'Italie, le 7 avril 1939, mar­ que le début de sa carrière politique.

Chassé de l'ensei· gnement pour ses violentes positions contre l'occupant, Il entre très t6t dans la résistance.

Condamné à mort par contumace en octobre 1941, Hodja participe le 8 novem­ bre de la même année à la fondation du PC albanais Illé­ gal.

Il en est élu secrétaire général provisoire.

Il joue ensuite un rôle prépondérant dans la constitution de l'ar­ mée nationale de libération albanaise : commissaire poli­ tique en septembre 1942, il en devient le commandant 2 / 2. »