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Hobbes, Léviathan (extrait du chapitre 17 : conventionnalisme politique) Léviathan constitue l’oeuvre majeure du philosophe anglais Thomas Hobbes.

Publié le 23/05/2020

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Hobbes, Léviathan (extrait du chapitre 17 : conventionnalisme politique)

Léviathan constitue l’oeuvre majeure du philosophe anglais Thomas Hobbes.
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« Hobbes, Léviathan (extrait du chapitre 17 : conventionnalisme politique) Léviathan constitue l’oeuvre majeure du philosophe anglais Thomas Hobbes.

Le texte proposé est extrait du chapitre 17 de cette composition célèbre.

Il traite “des causes, de la génération et de la définition de l’Etat”.

Ici, Hobbes se montre en faveur d’un conventionnalisme politique et s’oppose ainsi au naturalisme politique.

Son argumentaire tend à montrer que la politique, bien que naturelle chez les animaux, ne l’est en aucun cas chez l’homme.

Hobbes témoigne d’un projet politique constructiviste; en effet, puisque la politique n’est pas naturelle, elle est artificielle et nécessite donc un raisonnement, il faut la façonner, la construire.

Afin de justifier son projet, Hobbes décrit le mode de fonctionnement des hommes en société, lorsqu’aucune autorité n’est présente.

Il la présente ainsi comme nécessaire, en partie à leur survie.

Un naturalisme politique est-il donc impossible chez l’humain? Hobbes a-t-il réussi à mettre fin à cette idée fantasmagorique dans ce chapitre? Puis, il use de différents arguments.

Ceux-ci se départagent en deux catégories différentes.

Tout d’abord, on remarque cinq premiers arguments, -empiriques, puisque naissant de l’expérience-, que l’on pourrait qualifier de rhétoriques, en cela qu’ils ne témoignent pas vraiment d’un raisonnement.

Enfin, un dernier argument, beaucoup plus détaillé que les précédents, conclut ce chapitre et montre la nécessité de l’Etat, il sera qualifié d’argument logique.

I) Des arguments empiriques, donc rhétoriques Avant d’entamer son argumentaire, Hobbes l’introduit.

Il montre que les hommes ont besoin d’autorité afin de bien agir.

Cette autorité, est artificielle, car réfléchie.

Effectivement, les hommes sont guidés par leurs passions, qui, elles, sont naturelles.

Les hommes aiment, souffrent, et rythment leur vie en fonction de celles-ci.

Pourtant, les hommes ne peuvent ressentir unanimement les mêmes choses.

Un commun accord semble donc impossible.

Afin de créer cet assentiment, il est nécessaire de détacher les hommes de leurs passions.

Une autorité, qui leur est supérieure, viserait à créer, à partir de voix divergentes, une seule et même voix, à l’origine de bénéfices communs, au nom des lois de la nature (“justice, équité, humilité, clémence”).

Comme le dit Aristote, “l’homme est un animal politique”.

L’homme vit en société.

Cette vie commune est possible grâce à un rapport de confiance entre les hommes.

Pourtant, si les passions, non-unanimes, des hommes régissent leur vie, le rapport de confiance nécessaire à leur survie disparaît.

Ainsi, cette autorité, supérieure à leurs passions, empêcherait la disparition de ce rapport de confiance et permettrait la survie des hommes.

L’autorité -cette organisation politique- peut donc sauver les hommes.

Puis, Hobbes entame une comparaison entre les hommes et les animaux.

Les animaux présentés, tels que les abeilles et les fourmis, sont également politiques.

Effectivement, chaque animal détient un rôle propre dans sa population.

Pourtant, les animaux n’ont pas de langage aussi précis que celui des hommes afin de communiquer quant aux choses à faire au sein de leur société.

Or, le langage est le seul moyen de traduire une pensée exacte.

Sans langage, aucune pensée ne peut être prouvée.

Ainsi, la preuve que les animaux sont des êtres raisonnés n’existe pas.

Les animaux agissent donc naturellement en terme de politique.

Les animaux agissent donc instinctivement, tout en satisfaisant le plus grand nombre.

Les arguments suivants, posés par Hobbes, expliquent pourquoi les hommes ne sont pas capables de faire de même.

La raison de l’homme ne peut permettre un naturalisme politique.

A.

L’homme est envieux Les hommes, êtres de raison, sont toujours en compétition.

La haine et l’envie les emplissent.

C’est ainsi que les hommes ne peuvent se contenter de leur rôle au sein de la société.

Contrairement à eux, les animaux agissent sans se soucier du voisin.

Lorsque l’homme vit bien, il veut vivre comme son voisin, qui vit mieux.

B.

L’homme est égoïste. »

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