HOBBES ET LOCKE

« Ar ts et Cul ture Copernic et Galilée p.

925 Descartes et PtJscos.

p.

1097 Les systèmes de gouvernement p.

1673 Leibniz et les Lumi ères p.

2199 Le siëcfe des Lumières p.

2307 1 HOBBE S 1 ET LOCK E Les moralistes du grand sitcle p.

2643 Vers fa philosophie moderne p.

3131 Ces deux philoso phes anglais ont vécu au xv1r siècle et ont connu les même s événement s, do nt la gu erre civile.

Mais leurs anal yses res pectives sur le pouvoir, la société et la place de l'homme, dif fèren t gr andement .

C omme la plu part des intelle ctuels de l'ép oque, Thomas Hobbes (15?8-- 1679) est issu d'un milieu proche de l'Eglise.

Après avo ir brillamment achevé ses études à Oxford en 16 08, le jeune Hobbes entre comme précepte ur au service de la très puissante famille Cavendish.

À ce titre, il eut la chance d'accompagner ses jeunes élèves de la grande noblesse pendant leurs voyages à travers l'Europe, tout particuli ère­ ment en France et en Italie.

Hobbes appela cette période heureuse •de Grand Tour».

Il cons tate à cette occasion que le savoir scolastique anglais, fondé essentiellement sur Aristote, devrait être enrichi et réév alué à la lumiè re des découv ertes scienti fiques d'un Kepler ou d'un Galilée.

D'ailleurs, sa rencontr e avec le second, en 1639, le marque pour la vie.

Durant ses voyages européens, Hobbes réalise également combien une relecture des classiques s'i mpose à tout penseur de son temps.

Le «retour aux classiqu es)) De retour en Angl eterre, le jeune phi losophe repr end l'étude de la littérature classique.

Mais ses choix ne sont jamais dus au hasard, jamais indi fférents.

Afin de mon trer à ses contem ­ porains que la démo cratie fit la ruine d'Athènes, il traduit l'œuvre de Thucydide (1628) -son exce llente version anglaise reste encore aujour­ d'hui une référence.

Dans son insatiable appétit de conn aissances, Hobbes, tout comme Descartes, est attiré par les questions politiques et morales.

Son essai El ement s of Law (1640), qui constitue une pre­ mi ère esqu isse de ses réponses, le rend vite ' La guerre de Trente Ans (1618-1648), qui ravage l'Europe par ses affrontements sanglants entre protestants et catholiques, a beaucoup contribué à l'image que le phi los ophe Hobbes s'est faite de la société et de l'homme de son temps.

On lui doit la célèbre �) e: •l' homme est un loup pour l'hom me•.

i Portrait de Thomas Hobbes (1588-1679).

A Vivre en paix, selon le philos ophe anglais, consisterait à accepter le pouvoir absolu d'un souverain qui agit en faveur de l'homme et de ses besoins.

Pourtant la vie n'est pas autre chose, constate-t-il, qu'une lutte continuelle pour l'affirmation des droits.

célèbr e, même si l'œuv re ne circule alors qu'en copies manuscrites et plutôt sous le manteau.

Mais, comme tout honnête homme de ce temps, Hobbes a pour ambition d'élaborer une véritable "s cience de la morale et de la politique» à partir de l'expérience raisonnée des mouvements des corps et de l'esprit.

Il rêve d'une somme philoso­ phique, mais ses Elementa philosophiae -œuvre conçue en trois parties- sont publi ées dans le désordre.

De corpore, qui explique le mouve­ ment et les lois de la phy sique, paraît en 16�; et De homine, qui traite des mouvement s de ,., la pensée, en 16�iys Enfin, le troisième tome, � De cive, qui étudie les moyens de mieux organiser �1::���p���� � la société et de la rendre plus juste, paraît en 1642, � donc en premier.

Cette succes sion, qui apparem­ l" ment n'était pas celle voulue par l'auteur , est cer­ _ ____,,...._ -:-:- ....- ·� � tainement la conséquence des boule versements �������������������� ��� � ����������� � � que�soc�� conn� àpa�r de1637 ���e en 1865. »