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Histoire : Les régimes totalitaires

Publié le 24/06/2024

Extrait du document

« Histoire : Les régimes totalitaires Le totalitarisme est probablement le système politique qui à le plus marqué le XXe siècle du fait du nombre de personnes concernés, de la taille et de la puissance des états totalitaires mais aussi de leur impact décisif sur l’histoire et en particulier sur le déclenchement des guerres.

Les régimes totalitaires sont des régimes fondés sur la toute-puissance d'un chef à la tête d'un parti unique, qui cherche à imposer une idéologie par la propagande, la censure et la répression policière afin de contrôler totalement la vie publique et la vie privée d’un pays ainsi que ces médias, ces forces armées et son économie.

Ils se caractérisent également par la suppression de l’ensemble des libertés individuelles.

Si l’on se réfère à la définition, il y a eu 3 états totalitaires au cours du XXe siècle en Europe.

Nous allons nous intéresser aux méthodes de contrôle de la population de ces régimes à l’aide de deux documents portant chacun sur un régime totalitaire différent.

Le premier document porte sur le régime fasciste en Italie.

Il s’agit d’une image de propagande, et plus précisément la couverture d’un calendrier fasciste de 1937.

Dessus on a des paysans italiens qui travaille dans un champ de blé, deux pistolets et un imposant portrait de Benito Mussolini.

Il s’agit d’un homme politique et dictateur italien, ainsi que le fondateur et dirigeant du parti fasciste.

En 1937, l’Italie avait connu une période de transformation économique et politique importante depuis que Mussolini était arrivé au pouvoir en 1922.

L'Italie était engagée à cette époque dans des politiques expansionnistes, cherchant à établir un nouvel empire colonial en Afrique.

Cependant, il est également important de noter que cette période a été marquée par une répression politique, une censure de la liberté d'expression et une forte propagande comme le montre ce document.

Le deuxième document, lui, traite du régime nazi en Allemagne.

Il s’agit d’un extrait d’un roman de Sebastian Haffner appelé Histoire d’un Allemand.

Cet extrait est un témoignage de Haffner, un juriste allemand, sur l’histoire de son pays entre 1914 et 1933.

On peut ajouter que Haffner s’exilera à Londres en 1938-1939 pour fuir la dictature du Parti nazi.

Cet extrait a été rédigé avant la guerre et évoque l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933.

Mais, il montre surtout la mise à mort de la démocratie par Hitler avec la disparition du pluralisme démocratique et des grandes libertés individuelles qui sont des piliers de la démocratie.

On assiste dans ce document à une exposition de la terreur et de la censure en Allemagne au moment de l’avènement du Parti nazi.

A travers ce devoir nous allons voir comment les régimes totalitaires cherchent à contrôler la société.

Nous verrons dans un premier temps les pratiques communes de ces régimes totalitaires avec la mise en place d’un culte de la personnalité, d’une propagande par l’état ainsi que de régimes de terreur par le gouvernement.

Enfin, nous verrons dans un second temps, les différents fondements idéologiques de ces régimes avec le fascisme et son projet de grandeur de l’Italie mais aussi le nazisme avec sa domination de la race arienne. Les régimes totalitaires bien que différents sur certains points ont tout de même des pratiques communes pour contrôler la société, tel que le culte de la personnalité autour d’un chef et une forte propagande de l’état.

Dans le document 1, qui est un calendrier de propagande fasciste, on retrouve en haut une imposante photo de Mussolini avec en bas à gauche l’acronyme PNF noté.

Le fascisme est créé et mis en place en 1919 par Mussolini qui est un ancien leader du parti socialiste italien.

Durant cette période, les fascistes maintiennent le roi Victor-Emmanuel III sur le trône, mais le dépossèdent de ses pouvoirs.

Mussolini devient alors le « Duce » qui signifie le guide.

Il devient le chef de l’Etat mais aussi du parti et crée le PNF (Parti national fasciste) en 1921, qui s’inscrit dans la continuité des Faisceau de combat, parti crée en 1919.

En 1926, il établit donc de manière définitive sa dictature avec les lois fascistes qui suppriment les libertés ainsi que les partis politiques au profit d’un parti unique le PNF que l’on a vu précédemment, ce qui donne à Mussolini la totalité du pouvoir.

Il instaure un Etat fort avec une identité absolue entre l’Etat et le parti national fasciste qui domine le pays.

Autour de ce chef inconditionnel se développe un culte de la personnalité.

Il est vu comme infaillible et entièrement dévoué au peuple.

Le document 1 montre bien ce culte avec cette immense image de Mussolini qui montre que ce dernier est supérieur, qu’il est le guide et surtout le sauveur de la population.

Il est présenté comme très puissant et important.

C’est l’adhésion de toute la population qui est recherchée à travers la mise en place du culte de la personnalité.

Pour encourager cette adhésion des ministres de la propagande sont créés.

De plus, cette propagande s'exerce de manière omniprésente sur l'ensemble du pays avec un contrôle par le parti fasciste de la presse et de l'édition avec l’exemple du document 1 qui n’est autre qu’un calendrier.

Etant un calendrier, on peut supposer que tous les italiens en possède un chez eux et est là pour favoriser et développer le culte de la personnalité autour de Mussolini.

On a aussi une utilisation systématique de la radio et l'organisation de grands rassemblements où Mussolini se met en scène et utilise ses talents oratoires ce qui favorise le culte du chef.

On peut enfin ajouter, que la propagande s’accompagne d’une importante censure qui supprime l’ensembles des libertés individuelles des italiens au profit des idéo du régime.

Ce culte de la personnalité alimenté par la propagande de l’Etat est également présente en Allemagne entre 1914-1933 comme le montre le témoignage du document 2.

L’auteur évoque dans ce dernier, l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en 1933.

Il est nommé chancelier et président du Reich en 1934, à la mort de Hindenburg.

Il instaure par la suite un régime totalitaire également appelé régime nazi qui est un régime organisé autour de sa personne.

Comme pour l’Italie, il n’y a qu’un seul parti qui est autorisé en Allemagne et bien sûr dirigé par Hitler lui-même, il s’agit du NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands) qui a été fondé en 1920.

C’est la mise à mort de la démocratie, avec la disparition du pluralisme démocratique et des grandes libertés individuelles qui sont des piliers de la démocratie.

Tout comme pour Mussolini, il y a un culte de la personnalité qui se développe autour de personnage d’Hitler qui est lui aussi présenté comme infaillible et entièrement dévoué au peuple.

Le terme de « Führer », surnom qui lui est donnés signifie le guide.

De grandes cérémonies mettent également en scène l’unanimité supposée de la population autour du régime et de son chef. C’est l’adhésion de toute la population qui est recherchée.

Cette adhésion est possible grâce à la censure au niveau de la littérature et de la presse avec la suppression de nombreux livres et magazines jugés dangereux pour le Parti comme le montre ces passages : « La littérature allemande vivante, bonne ou mauvaise qu’importe, était anéantie » et « De nombreux journaux et magazines disparurent des kiosques, mais ce qui advenait aux autres était beaucoup plus inquiétant.

On ne les reconnaissait pas vraiment ».

On peut voir dans ces extraits que la censure est très présente car le parti va jusqu’à contrôler la sphère privée de la population en contrôlant ces lectures.

En plus de la censure, le Parti nazi prend également le contrôle des médias pour que ces derniers servent à diffuser la propagande nazie comme le montre cette citation « De véritables feuilles acquises aux idées démocratiques et appréciées de l’élite intellectuelle comme le Berliner Tageblatt ou la Vossische Zeitung furent, du jour au lendemain, transformées en organes nazis ».

Ici, les journaux semblent avoir subi un véritable lavage du cerveau par le Parti.

Cette propagande est donc omniprésente aussi bien dans la sphère publique que dans la sphère privée de la population allemande.

Elle permet au régime nazi de contrôler au maximum la population.

Cette propagande s’accompagne également de mesure plus drastique que l’on appelle les régimes de la terreur.

Ils ont pour but de dissuader la population de désobéir au Parti. En plus d’un culte et de la propagande, les régimes totalitaires cherchent à contrôler la société par la peur à travers ce que l’on appelle un régime de terreur. Dans le cas de l’Italie, Mussolini en 1926, s'oppose aux principes démocratiques et met en place un régime totalitaire.

Il a tous les pouvoirs et peut légiférer par ordonnance.

Le Parlement perd ainsi tout pouvoir réel et les libertés sont supprimées.

L'Etat, présent partout, est fortement hiérarchisé.

S'opposant à l'idée de lutte des classes, Mussolini supprime les syndicats, interdit la grève et met en place des corporations (loi de 1926 sur les corporations), organismes uniques qui regroupent patrons.... »

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