Histoire des Francs de Grégoire de Tours (Résumé & Analyse)

« Son adhésion totale aux dogmes chrétiens fait de Grégoire un homme de son temps et explique la partprépondérante faite à la relation des miracles.

C'est ainsi qu'on a souvent l'impression de baigner dans le merveilleux,malgré le tragique introduit par toute une série de meurtres politiques.Son latin un peu fruste, sa fréquentation assidue de la Bible lui ont donné un style d'une grande simplicité et d'unegrande vivacité, où la relation directe des faits prime les enjolivements de la langue.

Les ornements de style sontd'ailleurs condamnés, tant ils semblent représenter pour Grégoire le propre de ce qu'il condamne le plus : lamythologie païenne. Nos ancêtres les Gaulois, des origines au VIe siècle : c'est là l'Histoire racontée par un acteur et un témoin privilégiéde la royauté franque. Une histoire des originesL'Histoire des Francs raconte, en dix livres, les origines de la Gaule, la royauté franque, avec l'avènement desMérovingiens, ainsi que le rôle pacificateur et civilisateur de l'Église.

Dans les quatre premiers livres, l'auteur examinele passé jusqu'à son époque, depuis la Création jusqu'à la mort de saint Martin, évêque de Tours.

Puis, l'invasion desVandales et des Huns, jusqu'à la mort de Clovis en 511.

Ensuite, le partage de son royaume entre ses quatre fils, lamort de Théodebert en 548.

Enfin, l'avènement de Clotaire.

le règne de Sigebert Ier, mort en 575.

A partir du LivreV, Grégoire raconte, avec un réalisme saisissant, les faits dont il a été le contemporain.

Et c'est ainsi que du règnede Childebert à l'avènement du pape Grégoire le Grand et à la sécheresse de l'été 591, on apprend le ralliementinespéré de Chilpéric à Childebert.

on s*émeut devant la guerre civile qui ravage Tours, on assiste à la marche deGontran sur Orléans, et on lit avec effroi le récit de la peste qui décime les Marseillais... Une peinture de mœursRompu à l'exercice hagiographique, Grégoire de Tours se fait ici le chroniqueur sincère et engagé de son époque.Évêque, il va faire la part belle à l'Église : car c'est elle, avec son clergé, ses luttes et ses victoires, qui en est lepersonnage central.

En même temps qu'il remonte à la source de la royauté franque, Grégoire retraceminutieusement la vie et l'œuvre de ses prédécesseurs.

Et c'est cette conscience de faire œuvre utile, en racontantl'histoire des origines, qui lui permet de surmonter l'obstacle d'une instruction et d'une langue qu'il sait modestes.Faisant alterner les récits de faits et les récits de légendes, rapportant le scabreux comme le merveilleux, désignantl'ennemi païen et aryen à la vindicte publique et célébrant le converti, Grégoire use d*un ton candide, mais toujoursvivant, pour dresser cette véritable fresque des mœurs mérovingiennes.. »