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Histoire Chapitre 1 La Révolution française en Europe (1789-1815)

Publié le 03/10/2024

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« Histoire Chapitre 1 La Révolution française en Europe (1789-1815) Le serment du jeu de paume le 20 juin 1789, Olivier Merson, huile sur toile, 1883, d’après une esquisse de Jacques-Louis David de 1791, musée du château de Versailles. Le sacre de Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine, le 2 décembre 1804, Jacques-Louis David, huile sur toile, 1806-1807, musée du Louvre. Histoire Chapitre 1 La Révolution française en Europe (1789-1815) Introduction : Révolution : Révolte populaire qui aboutit à un changement de système politique et à une transformation plus ou moins profonde de la société. 1789-1815 = période de 25 ans environ.

En effet la Révolution est un processus de recherche d’un nouveau système politique stable et accepté par la majorité des Français qui s’étale sur de nombreuses années.

Sept régimes politiques différents se succèdent durant cette période. La Révolution française est un événement majeur de l’Histoire de France, une rupture qui a provoqué des changements importants et dont la République française actuelle revendique l’héritage (notre drapeau tricolore, notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité », notre hymne national, notre fête nationale le 14 juillet, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen,…sont des héritages révolutionnaires). Mais la Révolution française ne concerne pas uniquement la France, son impact s’étend aussi à toute l’Europe. Problématiques : ➢ ➢ ➢ Pourquoi une révolution éclate en France en 1789 ? (= quelles causes ?) Pourquoi le processus révolutionnaire se poursuit sur une longue période ? En quoi la Révolution française a-t-elle bouleversé la France et l’Europe ? (= quelles conséquences ?) I / Les origines de la Révolution française - Une crise économique.

Dans la décennie 1780 la France connaît une série de mauvaises récoltes qui provoquent une forte hausse des prix des céréales (inflation).

En parallèle l’industrie française subit la concurrence de l’Angleterre, le taux de chômage augmente.

Les plus pauvres sont victimes de cette situation, il y a de la disette et un risque de famine qui provoque de multiples émeutes de la faim à travers tout le pays. - Une crise financière.

A la fin du XVIIIe siècle le royaume de France est en situation de déficit budgétaire (dépenses supérieures aux revenus) notamment à cause des dépenses pour la guerre d’indépendance américaine. Pour faire face à ses dépenses il est obligé d’emprunter, ce qui creuse la dette publique.

En 1789 le remboursement de la dette représente la moitié des dépenses de l’Etat.

Cette situation impose une réforme fiscale (des impôts) pour augmenter les revenus. - Une crise sociale.

La société française d’Ancien Régime est une société d’ordres divisée en trois groupes : le clergé, la noblesse et le Tiers Etat.

La place de chaque individu dépend de sa naissance et de sa fonction, mais pas de son mérite ou de sa réussite.

Il est difficile de devenir noble.

Clergé et noblesse représentent 2% de la population : c’est une élite qui a des privilèges (ne pas payer le principal impôt (la taille), avoir accès aux meilleurs offices au service du roi,…).

Le Tiers Etat regroupe 98% de la population, une majorité de paysans, mais aussi des artisans, de riches marchands et banquiers, etc… Les inégalités entre les privilégiés et le reste de la population sont de moins en moins acceptées, très critiquées notamment par Voltaire et les philosophes des Lumières. - Une crise politique.

Dans ce contexte de crise le principe d’une monarchie absolue de droit divin est de plus en plus contesté.

Les philosophes dénoncent les abus d’un pouvoir arbitraire.

Ils prennent comme exemples le modèle anglais de monarchie parlementaire ou celui de la toute jeune république américaine que les Français (ex : La Fayette) ont aidé à obtenir son indépendance.

Ces modèles reposent sur un principe de séparation des pouvoirs. Face à cela le roi Louis XVI semble manquer d’autorité, il n’arrive pas à imposer les réformes nécessaires. Conclusion : en 1789 le royaume de France connait une crise multiple qui est le terreau idéal pour le déclenchement d’une révolution. II / Le processus révolutionnaire : la recherche d’un nouvel ordre politique et social A / De la souveraineté royale à la souveraineté nationale (1789-1791) ➢ Comment la souveraineté est passée des mains du roi à celles de la Nation ? - L’échec des Etats Généraux.

Pour faire les réformes nécessaires pour sortir de la crise les Etats généraux sont convoqués par Louis XVI à Versailles à partir du 5 mai 1789.

Ils rassemblent des députés des trois ordres qui viennent avec des cahiers de doléances.

Mais le vote par ordre fait échouer toute tentative de réforme à cause de l’opposition du clergé et de la noblesse qui ne veulent pas perdre leurs privilèges. DONC - Une révolte parlementaire.

La Révolution française débute lorsque les députés du Tiers Etat, constatant l’échec des Etats Généraux, se proclament Assemblée nationale (17 juin 1789) puis prêtent le Serment du Jeu de Paume (20 juin 1789) par lequel ils jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France. OR - Un pouvoir royal débordé par les événements.

Louis XVI, endeuillé par la mort du Dauphin (4 juin) et par ailleurs plutôt favorable à des réformes, réagit faiblement, il se rend devant l’Assemblée (23 juin) mais n’obtient pas sa dissolution.

La prise de la Bastille (14 juillet) ou encore la marche des femmes à Versailles (5 oct.), qui oblige la famille royale à quitter Versailles pour Paris où elle devient en quelque sorte l’otage des Parisiens, confirment l’incapacité du pouvoir royal à rétablir l’ordre face au peuple révolté.

Le désordre s’étend dans toute la France pendant l’été 1789 avec la Grande Peur au cours de laquelle des milliers de châteaux sont attaqués par des paysans qui réclament la fin du système féodal. DONC - Des réformes qui mettent fin à l’Ancien Régime.

L’Assemblée procède à de nombreuses réformes comme par exemple l’abolition des privilèges (4 août), la proclamation de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (26 août), l’instauration de la liberté de culte, la création d’une Constitution civile du clergé (1790) qui transforme les prêtres en fonctionnaires soumis à l’Etat ou encore la nationalisation des biens du clergé et des nobles émigrés vendus pour éponger les dettes de l’Etat, etc… La société française est profondément transformée. ET - La mise en place d’une monarchie constitutionnelle.

Louis XVI reste roi mais dans le cadre d’une monarchie parlementaire (ou constitutionnelle).

En 1791 il prête serment de respecter la nouvelle constitution qui repose sur le principe de séparation des pouvoirs.

Désormais il est roi par la volonté de la Nation souveraine et partage le pouvoir avec les représentants élus de la Nation qui siègent en Assemblée nationale et qui ont le pouvoir législatif. Le roi conserve le pouvoir exécutif et a un droit de veto.

Les juges sont désormais indépendants du pouvoir royal. AINSI - On assiste à la politisation des Français.

Désormais les Français ne sont plus des sujets passifs mais des citoyens actifs politiquement, même si seuls les plus riches peuvent voter (suffrage censitaire).

Les journaux (ex : Le Père Duchesne, L’Ami du peuple,…) et les clubs politiques (ex : les Jacobins, Cordeliers, Feuillants,…) se multiplient ce qui permet le développement d’une opinion publique.

Le peuple découvre son pouvoir politique : les sans-culottes font pression pour obtenir des réformes plus radicales. Conclusion : La France est profondément transformée par la Révolution qui provoque d’importants changements politiques et sociaux. B / Le 10 août 1792 : une deuxième révolution ➢ Pourquoi la Révolution se poursuit ? - La France divisée : Malgré l’unité affichée lors de la Fête de la Fédération (14 juillet 1790) les Français sont profondément divisés. > D’un côté les contre-révolutionnaires : une partie des Français, notamment d’anciens membres du clergé et de la noblesse qui sont hostiles à la Révolution.

Certains émigrent à l’étranger où la Révolution française inquiète : on craint une contagion révolutionnaire.

Le pape condamne une Révolution qui sape le pouvoir de l’Eglise en France. Ces contre-révolutionnaires cherchent à renverser la Révolution. > D’un autre côté les révolutionnaires ne sont pas tous d’accord sur les objectifs de la Révolution.

Pour certains elle peut s’arrêter dès 1789 tandis que pour d’autres elle doit aller plus loin (ex : les Jacobins).

Au sein du club des Jacobins, les Girondins (ex : Brissot) s’opposent aux Montagnards (ex : Robespierre, Danton,…).

Les sansculottes font pression pour obtenir des mesures sociales plus favorables au peuple. - Un pouvoir royal discrédité.

Louis XVI perd la confiance des Français car il mène un double-jeu : d’un côté il prête serment de respecter la constitution et accepte certaines réformes, mais de l’autre il s’oppose à des réformes avec son droit de veto et soutient en secret la Contre-Révolution.

Il tente de s’enfuir à l’étranger avec sa famille mais ils sont arrêtés à Varennes (20 juin 1791) et reconduits à Paris. - Un contexte de guerre : Sous l’impulsion de certains révolutionnaires (cf Brissot, chef du parti girondin) qui veulent utiliser la guerre pour unir les Français et exporter.... »

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