Hirohito
Publié le 18/05/2020
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Intronisé à l'âge de 25 ans, Hirohito est le 124e empereur du
Japon
Ce souverain a vécu un des plus longs règnes de l'histoire.
Hirohito a été empereur du Japon plus de soixante-deux ans.
Mais le monarque n'a jamais pu briser le pouvoir des
militaires, ni empêcher le drame de la Seconde Guerre
mondiale.
De mars à septembre 1921, Hirohito, prince héritier du Japon,
voyage à travers l'Europe et effectue un bref séjour d'études
en Grande-Bretagne.
C'est la première fois qu'un personnage de
si haut rang quitte le sol nippon.
À son retour l'attend le
plus lourd de tous les défis: son père, malade, ne peut plus
faire face aux charges du pouvoir et Hirohito devient régent.
À l'été 1918, éclatent les "émeutes du riz", révoltes
provoquées par la famine qui prennent les proportions d'un
mouvement national de protestation.
Elles sont matées par
l'armée et la police, mais encouragent les syndicats, les
associations de paysans, les partis radicaux et les ligues
d'intellectuels.
Les gouvernements successifs cherchent à
restreindre, dans l'esprit du libéralisme, le pouvoir de la
cour et de l'armée, sans pouvoir pourtant s'appuyer sur le
peuple.
En 1932, trois des six Premiers ministres civils sont
victimes d'attentats.
Tel est le paysage politique du Japon au
début du règne de Hirohito.
C'est pourquoi, lors de son
accession au trône à Kyoto en 1926, il adopte comme devise
"Showa" (Brillante harmonie).
Le nouveau dieu empereur prend sa première initiative
politique après le meurtre de Zhang Zuolin, perpétré en juin
1928 par des officiers japonais, seigneurs de la guerre au
nord-est de la Chine.
Révolté par ce bain de sang, l'empereur
exige du président du Conseil, le général Glichi, une sanction
à l'encontre de l'armée.
Mais l'autorité militaire refuse de
s'exécuter.
Cet événement marque une orientation nouvelle:
pour la première fois, l'empereur s'immisce dans une affaire
politique et échoue dans sa tentative.
Suit une période de répression, de militarisme et de guerre, à
laquelle l'empereur ne peut s'opposer.
En 1931, les conquêtes
du Japon débutent en Asie orientale; jusqu'en 1935, à
l'intérieur du pays, elles sont vivement dénoncées par toutes
les forces de gauche et par le mouvement pacifiste.
En 1935, la polémique sur le rôle de l'empereur s'aggrave.
Depuis longtemps la thèse du célèbre juriste, spécialiste de
droit public, Minobe Tatsukichi, selon laquelle l'empereur
représente bien "l'instance suprême" de l'État, mais que la
souveraineté réside dans le peuple, s'est imposée.
Lorsque
l'opinion publique se rallie bruyamment aux idées
antilibérales des parlementaires d'extrême droite qui accusent
le libéralisme de porter atteinte à l'essence de la "nation
sacrée", personne n'ose appliquer les principes de Minobe.
Le
gouvernement prend alors la décision d'imposer le culte de
l'empereur comme un "élément constitutif de l'État" et comme
l'autorité absolue.
Deux ans plus tard, le gouvernement du prince Konoe Fumimaro
1.
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