Hippolyte PETITJEAN:JEUNE FEMME ASSISE.

« Hippol y te PETITJEAN JE UN E FEMM E ASSISE En 1887 , un e nouvelle recrue se pré sente au Salon des Indépendants : Hippol yte Petitjean.

Passionné par les théories que défend Seurat, il les appliquera dans sa peinture tout au long de sa carrière.

Originaire de Mâcon , Petitjean voit le jour dans une famille où le père, autodidacte et artiste à l 'occasion , s' est élevé à la force du poignet .

luttant contre la pauvreté, il sera suc­ cessivement barbier, maître de poste, fabri­ cant de violons et musicien .

Ce père , qui fait régner la terreur dans la maison, oblige tous ses fils, nés de lits précédents , à devenir musi­ ciens dans l'armée .

Toutefois, il montre un faible pour le petit Hippolyte, qui est le seul à avoir le droit de le tutoyer et qu'il forme à son image .

Mais Hippolyte sait aussi ce qu 'il veut: à treize ans , il décide de devenir peintre .

Apprenti chez un peintre en bâtiment dans la journée, il suit le soir les cours de l'école municipale de dessin.

En 1872, pari gagné: il obtient de la ville de Mâcon une petite bourse qui lui permettra d'intégrer l'Aca­ démie des Beaux-Arts , dans l'atelier de Caba­ nel.

Mais il est si timide qu' il n'ose pas se présenter au maître ! LE CON T EXTE Même si Petitjean a pu arriver à Paris, tout n ' est pas gagné pour autant.

Il habite une minuscule mansarde, si bosse de plafond que sa tête « passait à travers le vasistas ».

Refu­ sant de se laisser aller au découragement, il travaille comme un forcené.

En 1879, il ren­ contre une jeune Parisienne de quinze ans, louise Claire Chardon , dont il laissera beau­ coup de portraits et avec qui il se met en ménage .

Ils vivent rue Sainl:lacques , dans un tout petit logis, que vont fréquenter Gauguin, Schuffenecker , luce , Pissarro et son fils lucien.

LA COTE La cote de l' artiste est très basse, puisque les ventes se situent entre 1 000 FF (180 dollars) et 5000 FF (900 dollars).

Mais il faut préciser que ces prix sont offerts pour des aquarelles, des sanguines et des fusains, car aucune huile sur toile n'est passée sur le marché ces dernières années.

Hippolyte PETITJEAN 1854-1929 • Jeune Femme assise: Louise Claire Chardon devenue Mme Hippolyte Petitjean en 1904 • Huile sur toile 73 cm x 60,5 cm • Signé et daté en haut, à droite, « hipp.

Petitjean 1892 ~ • Peint en 1892 • Localisation : Paris, musée d'Orsay • Expositions : Paris, 1955, 1965, 1981-1982; Yougoslavie, 1973-1974 Tous ces artistes s'entraident pour survivre.

C'est en 1886 que Petitjean décide de se consacrer à la division des tons -technique à laquelle il sera fidèle toute sa vie -, en même temps qu 'on décèle dans ses œuvres l'influen­ ce de Puvis de Chavannes.

l'H ISTOIRE Cette toile a été a achetée, avec une autre, en 1947 à la fille d'Hippolvte Petitjean, que la mort de son père avait faissée dans une affreuse misère.

Acquise par le Musée natio­ nal d'Art moderne , elle a été reversée au louvre en 1977 puis transférée à Orsay en 1986.

Petitjean est un artiste c fédérateu r»: il associe une tech nique impressionniste et des sujets romantiques , voire symbolistes.

Ici, Les Baigneuses.. »