Hippocrate

« Le médecin grec Hippocrate fut appelé le père de la médecine.

Il se distingua surtout par son appro- che objective des syndromes des maladies et par sa conception élevée du rôle de médecin.

Hippocrate naquit vers 460 av.

J.-C., probable- ment sur l'île de Cos; il était fils de médecin.

Il faisait partie de la confrérie des Asclépiades, une confrérie qui pratiquait l'art de la médecine, sous l'égide d'Asclépios, dieu de la médecine.

Hippo- crate donna certainement des cours à l'école de Cos, bien qu'il voyageât beaucoup et professât en Grèce et en Asie Mineure.

Ses écrits furent rassemblés vers la fin du Ille siècle av.

J.-C.

à Alexandrie, sous le titre de Cor- pus Hippocratum (Oeuvres d'Hippocrate).

C'est une collection de 72 ouvrages de nature différen- te, qui ne furent pas tous écrits par lui.

Ils consti- tuaient probablement la bibliothèque de l'école de Cos.

Ces livres contiennent des descriptions prati- ques des syndromes et de l'évolution des mala- dies, des essais sur la science de la diététique et de la médecine générale, ainsi que les célèbres apho- rismes.

Il ne fait pas de doute qu'Hippocrate a sé- paré la médecine des rapports traditionnels avec 10 Ci-dessous, à gauche: Portrait d'Hippocrate, d'après un manus- crit grec du XIVe siècle.

On con- naît très peu sa vie.

Ci-dessous, à droite: Le traite- ment d'un coude déboîté, par manipulation, comme le préconi- se Hippocrate.

Son ouvrage sur les luxations était encore consulté par les médecins au XIXe siècle.

la magie, la croyance et la superstition.

Il définit ainsi les bases sur lesquelles la médecine d'au- jourd'hui repose encore.

D'après le premier de ses célèbres aphorismes: 'La vie est courte, l'art est long, l'occasion est prompte à s'échapper, l'empi- risme est dangereux, et émettre un jugement est difficile'.

Ainsi, son conseil aux médecins était-il de traiter la maladie avec soin et patience.

Hippocrate mit surtout l'accent sur le rôle impor- tant que joue le corps dans le processus de la gué- rison: 'Notre corps est le guérisseur de tous nos maux', disait-il.

Contrairement à la croyance de son époque - les maladies étant occasionnées par l'influence funeste des mauvais esprits ou des dieux - il croyait que chaque maladie devait être la conséquence de troubles dans le fonctionnement du corps.

Il fut le premier à dénoncer l'absurdité de la croyance que les attaques d'épilepsie, appe- lée 'la maladie sainte', étaient un transport de l'esprit imposé par les dieux.

Hippocrate atteignit un haut degré d'objectivité, grâce à une observa- tion systématique et surtout à la description préci- Hippocrate env.

460-377 av.

J.-C.

Hippocrate env.

460-377 ay.

J.-C. Le medecin grec Hippocrate fut appele le pere de la medecine.

II se distingua surtout par son appro- che objective des syndromes des maladies et par sa conception elevee du role de medecin. Hippocrate naquit vers 460 ay.

J.-C., probable- ment sur file de Cos; it etait fils de medecin.

11 faisait partie de la confrerie des Asclepiades, une confrerie qui pratiquait l'art de la medecine, sous d'Asclepios, dieu de la medecine.

Hippo- crate donna certainement des cours a l'ecole de Cos, bien qu'il voyageat beaucoup et professat en Grece et en Asie Mineure. Ses ecrits furent rassembles vers la fin du We siecle ay.

J.-C.

a Alexandrie, sous le titre de Cor- pus Hippocratum (Oeuvres d'Hippocrate).

C'est une collection de 72 ouvrages de nature differen- te, qui ne furent pas tous ecrits par lui.

Its consti- tuaient probablement la bibliotheque de l'ecole de Cos.

Ces livres contiennent des descriptions prati- ques des syndromes et de ]'evolution des mala- dies, des essais sur la science de la dietetique et de la medecine generale, ainsi que les celebres apho- rismes.

Il ne fait pas de doute qu'Hippocrate a se- pare la medecine des rapports traditionnels avec 10 Ci-dessous, a gauche: Portrait d'Hippocrate, d'apres un manus- crit grec du XIVe siecle.

On con- nait tres peu sa vie. Ci-dessous, a droite: Le traite- ment d'un coude debolte, par manipulation, comme le preconi- se Hippocrate.

Son ouvrage sur les luxations etait encore consulte par les medecin au XIXe siecle.

la magie, la croyance et la superstition.

II definit ainsi les bases sur lesquelles la medecine d'au- jourd'hui repose encore.

D'apres le premier de ses celebres aphorismes: 'La vie est courte, l'art est long, l'occasion est prompte a s'echapper, l'empi- risme est dangereux, et emettre un jugement est difficile'. Ainsi, son conseil aux medecins etait-il de traiter la maladie avec soin et patience. Hippocrate mit surtout ]'accent sur le role impor- tant que joue le corps dans le processus de la gue- rison: 'Notre corps est le guerisseur de tous nos maux', disait-il.

Contrairement a la croyance de son époque - les maladies etant occasionnees par ]'influence funeste des mauvais esprits ou des dieux - it croyait que chaque maladie devait 'etre la consequence de troubles dans le fonctionnement du corps.

II fut le premier a denoncer l'absurdite de la croyance que les attaques d'epilepsie, appe- lee 'la maladie sainte', etaient un transport de ]'esprit impose par les dieux.

Hippocrate atteignit un haut degre d'objectivite, grace a une observa- tion systematique et surtout a la description preci-. »