HGGSP 4 : S’INFORMER : UN REGARD CRITIQUE SUR LES SOURCES ET LES MODES DE COMMUNICATION AXE 1 LES GRANDES REVOLUTIONS TECHNIQUES DE L’INFORMATION
Publié le 27/12/2023
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HGGSP 4 : S’INFORMER : UN REGARD CRITIQUE SUR LES SOURCES ET LES MODES DE COMMUNICATION
AXE 1 LES GRANDES REVOLUTIONS TECHNIQUES DE L’INFORMATION
Introduction : La diffusion des informations s’est largement démocratisée depuis le Moyen Age.
Si elle s’appuie
naturellement sur le nombre croissant de personnes sachant lire et écrire, elle en est aussi une des causes.
Mais
l’information n’est pas possible sans le développement de médias qui vont utiliser des inventions et des innovations
comme support de diffusion.
Comprendre le lien innovation>développement des médias>diffusion de l’information
dans l’histoire est donc fondamental pour comprendre les modes et les sources de communication.
Problématique : Comment les évolutions techniques ont-elles transformé l’information et ses modes de
production, de diffusion et de consommation dans les sociétés occidentales ?
I.
De la diffusion de l’imprimerie à la presse à grand tirage.
A.
La révolution de l’imprimerie.
Vers 1450, Gutenberg met au point l’imprimerie.
Il combine alors des caractères mobiles en métal qui sont enfilés sur
une planche.
Cette planche est enduite d’encre puis pressée à l’aide d’une presse à vis.
Gutenberg est donc le premier
à combiner ces deux techniques, ce qui lui permet de produire en série et en grande quantité des pages.
La Bible de
Gutenberg est le premier livre imprimé.
L’imprimerie se diffuse rapidement dans une Europe traversée par
l’Humanisme et les Réformes religieuses.
Elle devient l’outil permettant la diffusion des ouvrages d’Érasme.
Martin
Luther, qui met en place la religion Réformée, s’appuie sur les ateliers d’imprimerie qui se sont multipliés en Europe
pour faire imprimer ses textes et la Bible traduite en langue vernaculaire.
Au début du XVIe s, on trouve en Europe
environ 250 ateliers d’imprimerie.
La vulgarisation des savoirs et des connaissances : l’imprimerie ne sert pas seulement à produire des textes religieux
ou philosophiques.
Les premiers journaux (gazettes, canards) sortent des imprimeries comme celui de Théophraste
Renaudot qui publie en 1631 la Gazette de France.
Si l’imprimerie est rapidement contrôlée par le pouvoir, elle permet
tout de même la vulgarisation des savoirs incarnée par l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts
et des métiers, rédigée entre 1751 et 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert.
La diffusion des 17 volumes
témoigne d’une alphabétisation croissante de la société.
B.
La Belle Époque, l’âge d’or de la presse écrite
L’expérience révolutionnaire : La période de la Révolution française est l’occasion d’une véritable explosion de la
presse en France.
Si seuls quelques journaux existent en 1789, ils sont jusqu’à 1350 à être publiés à quelques milliers
voire quelques exemplaires.
Chaque jour, de nouveaux journaux apparaissent, témoignant de la formidable période
de débats et de passions politiques.
Garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la liberté de la
presse reste cependant aléatoire et fortement limitée sous l’Empire qui reprend la pratique royale de la censure de la
presse.
Industrialisation et presse : L’industrialisation, en permettant l’accélération des transports et des télécommunications
(télégraphe), permet le développement d’une presse à l’échelle nationale.
De plus, les innovations techniques
(linotype, rotative) permettent de produire toujours plus et plus vite.
Si la presse reste étroitement surveillée par le
pouvoir au XIXe en France, l’affirmation de la IIIe République permet la mise en place d’une véritable liberté de la
presse avec la loi du 29 juillet 1881 qui permet la libre publication des journaux, sans autorisation préalable.
Avec les
progrès de l’alphabétisation au XIXe (lois Ferry 1881-1882), toutes les conditions sont réunies pour un véritable âge
d’or de la presse.
La Belle Époque de la presse : Entre 1880 et 1914, la presse française devient la première presse au monde avec plus
de 9 millions de titres vendus chaque jour à la veille de la Première Guerre Mondiale.
Plus de 300 journaux sortent des
rotatives chaque jour.
Parmi eux, Le Petit Journal, rendu célèbre pour ses illustrations couleurs est tiré à 2 millions
d’exemplaires à son apogée en 1895.
Après lui, Le Petit Parisien reprend la même recette : faits divers, couleur.
La
presse politique connaît elle aussi son heure de gloire avec des journaux d’opinion engagés comme l’Humanité, fondé
en 1904 par Jean Jaurès et qui devient la voix officielle du Parti Communiste dans les années 20.
II.
Radio et télévisions au XXe siècle.
A.
La radio, le pouvoir d’informer en direct.
L’entrée du transistor dans les foyers : En 1895, Marconi met au point la télégraphie sans fil ou TSF qui permet de
transmettre des informations par ondes magnétiques.
Utilisé par les militaires pendant la Première Guerre mondiale,
la TSF se développe dans les années 20 avec les premiers postes TSF et les premiers programmes.
L’usage de la TSF
connaît une explosion dans les années 30 dans les pays occidentaux comme en Allemagne (13 millions), en Angleterre
(9 millions) et surtout aux États-Unis où plus de 40 millions de foyers possèdent un poste TSF et écoutent le Président
Roosevelt leur parler.
Avec l’invention du transistor dans les années 50, la radio devient portative.
C’est le début de
l’apogée des transistors plébiscités par la jeunesse (années Yéyé).
Mai 68, âge d’or de la radio : Alors que 90 % des foyers français sont équipés en 1967, les radios vont avoir un rôle
majeur dans les évènements de mai 68 en France.
Europe 1, RTL sont des radios privées donc considérées comme
indépendantes du gouvernement, retransmettent en direct depuis les barricades étudiantes.
Tous les Français vivent
alors les évènements en direct et en temps réel, ce qui permet une mobilisation extraordinaire, comme lorsque le
Président De Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée Nationale, provoquant une manifestation spontanée de
soutien à De Gaulle de plusieurs centaines de milliers de personnes le 30 mai 1968.
Les radios sont devenues un média
de masse qui permet de toucher massivement une très large partie de la population.
Si les radios connaissent un
certain déclin dans les années 70, la naissance de la bande FM en 1981 prolonge l’âge d’or des radios.
B.
La télévision, la fenêtre dans les foyers.
La naissance de la télévision : Si le cinéma permet de diffuser des images et des évènements à portée mondiale dès
les années 30, la télévision va révolutionner l’accès à l’information.
Son développement se fait avec la société de....
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