Heures feu Regardez l’étoile
Publié le 26/05/2024
Extrait du document
«
Heures feu
Regardez l’étoile
Lorsque vous assaillent les vents des tentations,
Lorsque vous voyez paraître les écueils du malheur,
Regardez l’étoile, invoquez Marie.
Si vous êtes ballotés sur les vagues de l’orgueil,
De l’ambition, de la calomnie, de la jalousie,
Regardez l’étoile, invoquez Marie.
Si la colère, l’avarice, les séductions charnelles
Viennent secouer la légère embarcation de votre âme,
Levez les yeux vers Marie…
Dans le péril, l’angoisse, le doute,
Pensez à Marie, invoquez Marie.
Que son nom ne quitte pas vos lèvres ni vos cœurs !
Et pour obtenir son intercession,
Ne vous détournez pas de son exemple.
En la suivant, vous ne vous égarerez pas.
En la suppliant, vous ne connaitrez pas le désespoir.
En pensant à elle, vous éviterez toute erreur.
Si elle vous soutient, vous ne sombrerez pas,
Si elle vous protège, vous n’aurez rien à craindre,
Sous sa conduite, vous ignorerez la fatigue,
Grâce à sa faveur, vous atteindrez le but.
Saint Bernard de Clairvaux
Pistes de réflexion :
_ Quelles sont pour moi les tentations ? Que suis-je prête à faire pour ne pas y succomber, pour
lutter ?
_ Quelle est ma réaction face à une épreuve ? Vers qui ai-je l’habitude de me tourner ? (Famille,
amis…)
_ Comment fais-je pour garder le cap lors des moments de difficultés ?
_ Marie est-elle pour moi une mère aimante et miséricordieuse, qui intercède pour moi auprès de
Dieu ?
Pour aller plus loin :
_ Ai-je le réflexe de me tourner vers Marie ? De la prier ? De lui demander son aide dans mon combat
pour le bien, pour la pureté, quand je suis angoissée, que j’ai besoin d’aide, etc ?
_ Ai-je l’habitude de me confier, de me consacrer à elle ?
_ Est-elle pour moi un modèle de femme à suivre ? une « sentinelle de l’invisible » ? En quoi l’estelle ?
LA JOIE ET LA BONTE DU CŒUR
Un jour, je demandais à un jeune ce qui, à ses yeux, était le plus essentiel pour soutenir sa vie.
Il a
répondu : « la joie et la bonté du cœur ».
L’inquiétude, la peur de souffrir, peuvent enlever la joie.
Quand monte en nous une joie puisée à l’Evangile, elle apporte un souffle de vie.
Cette joie, ce n’est
pas nous qui la créons, elle est un don de l’Esprit Saint.
Elle est sans cesse réanimée par le regard de
confiance que Dieu porte sur nos vies.
Loin d’être naïve, la bonté du cœur suppose une vigilance.
Elle peut conduire à prendre des risques.
Elle ne laisse place à aucun mépris pour l’autre.
Elle rend attentifs aux plus démunis, à ceux qui
souffrent, à la peine des enfants.
Elle sait exprimer par le visage, par le ton de la parole, que tout être
humain a besoin d’être aimé.
Lors d’une visite à Taizé, le philosophe Paul Ricoeur disait : « La bonté est plus profonde que le mal le
plus profond.
Aussi radical que soit le mal, il n’est pas plus profond que la bonté.
»
Oui, Dieu nous donne de cheminer avec, au fond de l’âme, l’étincelle de bonté qui ne demande qu’à
devenir flamme.
Ma mère demeure pour moi un témoin de la joie et de la bonté du cœur.
Elle avait appris dès son
enfance la bienveillance pour chacun : dans sa famille on se refusait à défigurer les autres par une
parole qui ridiculise ou qui porte un jugement sévère.
Elle donnait à ses propres enfants une confiance totale.
Au long de son existence, même si des
épreuves nous interrogent sur nous-même, nous font découvrir nos limites, ce don irremplaçable
demeure : « Tu peux avoir confiance en toi ».
C’était ce que voulait transmettre ma mère à chacun de
ses neufs enfants.
Elle rayonnait une grande paix et cela provenait des épreuves qu’elle avait traversées.
Si elle
apprenait un évènement difficile, elle attendait quelques instants que la tranquillité revienne, puis
elle reprenait un autre sujet, tout simplement, comme si rien ne s’était passé.
Il n’y avait aucune
attitude exaltée en elle, mais elle avait une joie des profondeurs.
Elle semblait conserver comme une
plénitude de paix.
Pourtant elle m’a dit quelquefois : « Vous croyez que la paix intérieure demeure
toujours en moi, alors qu’il y a une lutte profonde.
»
Extrait de Pressens tu un bonheur, de Frère Roger
Pistes de réflexion :
Moi qui suis en chemin vers le flot jaune, ou bien qui viens de le prendre, ou encore qui le porte à
l’épaule depuis déjà plusieurs années, quelle place tient ce don de l’Esprit dans ma vie quotidienne ?
Face à la souffrance, qu’elle soit mienne ou non, face aux incompréhensions de ce monde, est ce que
j’ai à cœur de transmettre cette flamme qui me vient de Dieu, et qui me porte, bien que ce soit une
« lutte profonde » ?
Est-ce que je sais, comme Frère Roger a vu en sa mère un « témoin de la joie et de la bonté du cœur »
m’appuyer sur des exemples, qui pour moi rayonnent de cette « paix intérieure qui demeure » ? Estce qu’auprès d’eux, j’ai ce désir de vivifier, raviver ce don de la joie ? Le Seigneur les place sur ma
route pour me conduire à Lui, pour progresser, avancer.
A mon tour suis-je disponible aux appels du Seigneur à témoigner, à accompagner les jeunes qui me
sont confiés, leur transmettre cette Joie et cette bonté qui nous viennent de Dieu ?
Un temps pour chercher
Quand, la nuit, le ciel est d’un bleu profond et plein d’étoiles brillantes et que le silence règne aux
alentours, l’âme de l’homme sent parfois le besoin de s’élever et d’aller vers la profondeur pour
pénétrer dans le mystère de cette splendeur muette.
Quand, le matin, la mer s’étend, immense et ensoleillée, et les hommes dans la ville commencent
leurs travaux ordinaires du jour, l’âme sent parfois le besoin de s’élancer vers cet horizon où semble
finir la mer, avec l’espérance de trouver là le secret de la joie.
Quand, dans la petite chambre de la maison au milieu de la ville, l’homme est entouré de souvenirs, il
sent parfois le désir profond d’entendre une parole douce et amie ; et chaque fois, à toutes les heures
de la nuit et du jour, au bord de la mer ou sur le haut de la montagne, dans la solitude ou au milieu
des hommes de la ville, que l’âme a le désir d’être consolée, sans savoir même exactement pour quel
motif elle a besoin de consolation, en toutes ces occasions, l’âme aspire à être unie avec le Créateur
de tout cet univers.
Théodossios-Marie de la Croix
Pistes de réflexion :
Est-ce que dans ma vie quotidienne je prends le temps de chercher Dieu ? de le prier ? de le
remercier ?
Mon cœur est-il à chaque instant ouvert et prêt à accueillir l’Amour de Dieu ?
Sois Joyeux !
« Sais-tu bien que c’est une vertu, et une vertu de premier ordre ? Si tu es triste et sombre, c'est que
tu n'as rien compris au christianisme ! Cela t'étonne, n'est-ce pas ? La religion, quand tu étais petit,
consistait d'abord à se taire à l'Eglise, à n'y pas rire surtout, on n'était pas là pour s'amuser et tu t'y es
quelque fois bien ennuyé...
Et maintenant, quand on te parle de vivre en chrétien, d'observer les
commandements, c'est contre tout ce qui fait la joie de la vie que tu t'imagines que tu dois lutter.
Pour vivre en chrétien, penses-tu il faut être « sérieux », c'est à dire comme un bedeau.
Cela ne te
sourit pas du tout...
mais tu es dans l'erreur.
Ce n'est pas ce que le Bon Dieu te demande.
Il veut que
tu évites le péché.
Et, dame ! Il a bien raison, car le péché c'est la source de toutes les tristesses.
Mais
pour le reste ?...
Vas-y gaiement ! Et c'est facile au chrétien.
Qu'est ce qui te tourmente ? Tu as l'âme
en paix d'abord avec tous : avec Dieu, ton Père, que tu ne redoutes plus ; avec tous tes camarades à
qui tu n'as fait que du bien ; avec toi-même, puisque tu n'as rien à te reprocher.
Et pour le reste, tu
sais que tout se terminera dans le Ciel.
Alors !...
Alors !...
Eh bien ! De la Joie ! C'est Jésus-Christ qui l'a
dit : « Je suis venu pour vous donner la joie, pour que vous soyez pleins de joie !» Et Saint Paul l'a
redit sur tous les tons : « De la joie, mes enfants ; allons de la joie !».
Si après cela tu restes triste
comme un bonnet de coton, tu feras un fameux purgatoire ! D'abord parce que tu auras été la palie
de tous ceux qui vivent avec toi ; et puis parce que tu auras dégoûté de la religion de braves cours...
Et cela, c'est grave.....
»
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