Henry Stanley
Publié le 16/05/2020
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Henry Stanley
Henry-Morton Stanley, de son vrai nom John Rowlands, naquit à Denbigh, dans le nord du Pays de Galles, en 1841,quelques semaines avant la mort de son père ; très tôt, il se trouva confié aux soins de son grand-père maternelqui, lui-même, mourut en 1847.
Il passa ensuite entre les mains d'un couple de vieillards, Richard et Jenny Price, quien furent bientôt fatigués et l'envoyèrent aux usines de Saint-Asaph d'où, accablé de tristesse, il s'enfuit et trouvaun abri d'abord chez une tante dans les Galles du Nord, puis chez une autre tante à Liverpool jusqu'au moment où ils'embarqua comme mousse à bord du Windermere affrété pour la Nouvelle-Orléans.
Il arriva dans cette ville en 1859,quitta le bateau et se lia d'amitié avec un fripier nommé Stanley qui le traita comme son propre fils et dont il adoptale nom.
Pendant deux ans, ils voyagèrent ensemble, mais le vieux Stanley mourut brusquement en 1861 et le jeuneHenry dut de nouveau se tirer d'affaires tout seul.
Il s'engagea dans l'armée fédérale, fut pris à la bataille de Shiloh(1862) puis, relâché, il entra au service de l'artillerie des Etats-Unis, mais contracta la dysenterie et fut relevé deson poste.
Alors, et de diverses manières, il tenta de s'employer et finit par retourner en Angleterre ; il y futaccueilli très froidement, se rengagea dans la marine marchande pour revoir l'Amérique, s'enrôla dans la flotte desEtats-Unis, et fut secrétaire de bord jusqu'à la fin de la guerre civile.
Après quoi, il parcourut les Etats-Unis etcommença une carrière de journaliste, visita l'Asie Mineure en 1868 et retourna dans le nord-ouest des Etats-Unisd'où il envoya des articles au Missouri Democrat.
Quoi qu'il en soit, ses pérégrinations le menèrent à New York où ilattira l'attention de James-Gordon Bennett, éditeur du Herald, qui l'envoya en Abyssinie en qualité de correspondantde guerre ; grâce aux dispositions qu'il sut prendre avec le chef du bureau télégraphique de Suez, ses informationsfurent particulièrement remarquées, et il parvint même à transmettre au New York Herald la nouvelle de la chute deMagdala avant qu'elle ne fût connue en Angleterre.
Stanley fut ensuite envoyé sur le canal de Suez et au Proche-Orient, et aussi chargé d'observer les événementsd'Espagne.
Un télégramme de Bennett le rappela à Paris, où il reçut la mission d'écrire des articles sur l'ouverture ducanal de Suez, l'expédition Baker au lac Albert, les explorations en Palestine, la politique en Syrie et en Turquie, lesmouvements russes dans le Caucase, sur la Perse et l'Inde, et enfin de partir à la recherche de Livingstone enAfrique centrale.
C'est entre le 16 octobre 1869 et le 31 décembre 1870 que Stanley entreprit et acheva les préparatifs de cetteexpédition.
A cette dernière date, il arriva à Zanzibar, et la recherche commença.
Le 21 mars 1871, une troupe bienéquipée partit pour l'intérieur.
Elle se heurta à toutes les difficultés communes aux explorateurs africains de cetteépoque : fièvres, obstruction des indigènes, mécontentement parmi les membres mêmes de l'expédition, - maisStanley ne se rebuta devant aucun obstacle et même, à chaque fois, il redoubla d'énergie.
En approchant d'Ujiji, oùil devait retrouver Livingstone, un blanc qui en revenait lui raconta avec animation qu'il y verrait Livingstone "réduità une profonde détresse à cause de son interminable et vaine recherche de la solution du problème de ce puissantfleuve Lualaba".
Livingstone apprit de Stanley que sir Roderick Murchison, président de la Société royale de géographie, étaitimpatient de connaître la solution du problème que posait l'existence du lac Tanganyika, dont on supposait qu'il sedéversait au nord dans le lac Albert.
Mais à ce moment, ce problème n'intéressait guère Livingstone qui, néanmoins,consentit à accompagner Stanley jusqu'au lac.
Ils explorèrent ensemble l'extrémité nord du Tanganyika etdécouvrirent qu'au lieu d'en sortir, un fleuve s'y jetait.
L'un des problèmes du Nil était ainsi résolu.
Vers la fin de décembre 1871, les deux hommes étaient rentrés à Ujiji, et le 27 de ce mois, Stanley se mit en routepour le voyage du retour ; Livingstone l'accompagna jusqu'à Unyanyemba ; le 14 mars, ils se séparèrent.
Stanley seretrouvait à Zanzibar cinquante-quatre jours plus tard et, en août, il débarquait en Angleterre.
La tâche queBennett lui avait confiée, apparemment impossible, avait été brillamment accomplie : outre une aide substantielleapportée à Livingstone, une exploration utile avait été faite et Stanley y avait gagné une précieuse expérience desvoyages en Afrique.
En novembre 1872, Stanley était en tournée de conférences en Amérique ; rentré en Angleterre l'année suivante, ilen repartit bientôt avec une mission de correspondant de guerre dans la campagne de 1873-1874 contre lesAchantis.
C'est sur le chemin du retour, à son passage à l'île Saint-Vincent, qu'il apprit la mort de Livingstone.
Parmi tous les problèmes que posait alors la géographie africaine, Stanley s'intéressait à la controverse à laquelledonnait lieu le Victoria-Nyanza : celui-ci était-il un lac, comme Speke l'affirmait, ou était-ce Burton qui avait raisonen soutenant qu'il s'agissait d'une région de lacs ? Speke avait-il raison de prétendre qu'il était une des sources duNil ou fallait-il les chercher ailleurs ? Quelle était, sur la carte, la position du Lualaba de Livingstone ? Quel était ledéversoir du lac Tanganyika, à supposer qu'il y en eût un ? Stanley se rendit au siège du Daily Telegraph où ilexposa à l'un des propriétaires du journal les nombreux mystères que l'Afrique recelait encore.
C'est ainsi qu'uneexpédition combinée fut organisée, sous la caution du Daily Telegraph et du New York Herald, et Stanley partit pourson fameux voyage, parfaitement caractérisé par le titre du livre où il en a consigné le récit : A travers le continentnoir.
Stanley quitta l'Angleterre le 15 août 1874, et atteignit Zanzibar le 21 septembre.
Trois Anglais s'étaient joints àl'expédition, Frank et Edward Pocock, dont la mission était de construire des bateaux spéciaux, et Fred Barker, alorscommis dans un hôtel de Londres.
A Zanzibar, de grandes quantités de vivres, d'articles de commerce, demédicaments et d'objets divers furent rassemblés et quelque trois cents hommes enrôlés constituèrent une troupe..
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