Henri V1081-1125Second fils de l'empereur Henri IV et de Berthe de Turin, Henri V fut élu roi en 1098, à laDiète impériale de Mayence, car Henri IV avait privé son fils Conrad, passé cinq ansauparavant dans le camp des papistes, de tout droit à la couronne.

« Henri V 1081-1125 Second fils de l'empereur Henri IV et de Berthe de Turin, Henri V fut élu roi en 1098, à la Diète impériale de Mayence, car Henri IV avait privé son fils Conrad, passé cinq ans auparavant dans le camp des papistes, de tout droit à la couronne.

Bien qu'Henri dût jurer de ne jamais intervenir dans les affaires du gouvernement de son père, il s'opposa à celui-ci, qui, dans sa lutte avec l'Église, recherchait l'aide des couches sociales les plus basses.

À la fin de 1104, Henri se sépara de l'empereur, cependant que naissait à Regensbourg un mouvement de révolte de la noblesse.

La lutte se termina par la capture du père, qui put ensuite se réfugier à Lüttich, mais y mourut en 1106.

Si, du temps de son père, Henri V en était réduit à soutenir le parti papiste, il poursuivit, après la mort de son père, l'ancienne politique impériale et n'envisagea pas de renoncer aux investitures (nomination par l'empereur des membres du clergé).

Après avoir résolu les questions de politique intérieure, où il ne put d'ailleurs éviter que la Pologne et la Hongrie se détachent peu à peu de l'Empire, Henri V partit en Italie en 1111.

Il conclut avec le pape Pascal un traité par lequel il renonçait à l'investiture, mais exigeait le retour à l'Empire de toutes les régales épiscopales.

L'agitation qui s'ensuivit amena Henri à arrêter le pape.

Il ne le libéra que lorsqu'il reçut l'investiture sans restriction aucune.

Après son retour en Allemagne, le synode du Latran de 1112 lui retira l'investiture, et le synode de Vienne en Bourgogne excommunia l'empereur.

La noblesse allemande se souleva également, car Henri pratiquait, comme son père, une politique qui favorisait le développement de la bourgeoisie des villes.

À la bataille de Welfesholz, près de Mansfeld, Henri subit en 1115 une défaite grave.

Lors d'une seconde expédition à Rome, qui devait permettre un compromis avec la Curie, et au cours de laquelle il reçut l'héritage de Mathilde de Tuszien, Henri n'obtint rien, même en installant un antipape.

Ce n'est que grâce à l'attitude conciliante de Calixte II, élu en 1119, qu'on parvint à un accord en 1122, à Worms (concordat de Worms).

L'empereur avait été auparavant excommunié une seconde fois ; en outre, les oppositions à sa politique intérieure s'étaient renforcées.

Certes, Henri renonçait à l'investiture directe, mais la “ praesentia regis ” lui assurait dans l'élection une influence décisive. Le système de l'Église d'Empire subsistait donc en Allemagne, alors qu'il disparaissait en Bourgogne et en Italie.

Ainsi se trouvait close la querelle des investitures, qui avait duré cinquante ans.

Les luttes intestines ne purent être arrêtées.

Lothaire de Supplinbourg rejeta pratiquement la puissance impériale hors de Saxe.. »