Henri MARTIN:PONT SUR LE VERT.

« Henri MARTIN PONT SUR LE VERT Sûrement exécutée dans les années 1910, cette toile reflète la personnalité d'Henri Martin, qui représente des paysages d'une grande stabilité, influencés par le néo-impressionnisme.

Fils d'un ébéniste, Henri Martin est né à, Tou­ louse en 1860.

Entré à dix-sept ons à l'Eco le des Beaux-Arts de sa ville natale , il obti ent par la suite une bourse qui lui per met de s'i n scrire dons l'atelier de Laure ns à Pari~ .

Dès 1882, alors qu'il est encore étudiant , l'Etat lui achète un tableau.

Puis, en 1885, il se voit encore offrir encore une bourse pour visiter l' Italie , où il découvre les primitifs italiens et se lie avec Ernest Lourent et Amon~ean , qui l'accompa ­ gnent dons son périple et qui sont tota lemen t acquis aux théories de Seurat.

Grâce à eux, Martin s'initie aux techniques pointi llistes, tout en y mêlant des préoccupations symbolistes, avec des figures évanescentes qui traversent ses toiles, à la manière d'un Puvis de Cha­ vonnes.

Mais, à partir de 1900 , il reviendra exclusivement ou pointillisme .

Peintre heureux et, app récié , il se verra en outre confier par l'Eta t la décoration de plusieurs monuments publ ics .

LE UEU C'est à Laba stide-du-Vert , un petit village du lot situé à flanc de colline , que Martin a une fois encore planté son chevalet .

En 1900, il y avait acheté une maison, baptisée Marquay­ roi, où il séjournait le plus souvent possible .

Une outre vue du pont du Vert , où l'on retrouve ces «délicatesse s âe couleur s si précieuses » qui caractérisent l'œuvre de Mart in .

Henri MARTIN 1860-1943 • Pont sur k Vert à I.Abastitk-du- Vert • Huile sur toile 79 cm x 110 cm • Peint vers 1910 • Localisation : collection particulière C'est d'ailleurs à Labastide-du-Vert qu'il va· mourir en 1943 .

Timide , sauvage, il préfér a it nettement le calme de la compag ne à l'a gita­ tion et aux ho nneurs parisie n s, qu 'il fuya it comme la peste.

Il peint ici le peti t pont qui en ·\ambe le Ve rt, avec ses arches bien rondes, et es peupliers qui, à in tervalles régul ie rs , for­ ment comme un rideau devant les mo isons.

LA CRITIQUE «Ne nous le cachons pas, Henri Martin, le peintre vénéré des trente premières années de ce siècle, n'a pas vu ce qui se passait dans la peinture dans ces trente années-là, et même peut-être avant: ni l'abstraction réa­ liste de Cézanne, ni l'informalisme latent de Monet , ni la syn thèse de Gauguin, encore moins le fauvisme et le cubisme et, quand il eut soupçon de ces formes nouvelles, il s'en protégea quand il ne les condamna pas, encore qu 'il n 'eut jamais, que l'on sache, l ' into lérance délatrice ou assassine» , note Denis Milhou dons une étude consacrée ou ~intre .

Et d'ajou ter: «Henri Martin, indénia­ blement , est de cette ancienne pèinture ~u'oucune outre, nouvelle , novatrice ou révo­ lutionnaire , ne sourait foire disparaître , parce ~u'il représente, avec passion et sincérité , le l::>onheur de peindre.

» LA COTE Les Taïwanais semblent apprécier la peinture d'Henri Martin , puisque l ' un d 'entre eux a déboursé récemment 1 million de francs français (180000 dollars) pour acquérir une de ses toiles.. »