Henri MARTIN:COLLIOURE, TOITS ROUGES.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Henri MARTIN
COLLIOURE, TOITS ROUGES
Au cours d'un séjour à Collioure, Martin peint cette vue pleine de
charme, immortalisée aussi par Derain et Matisse.
Après avoir reçu une médaille pour sa toile
Francesca de Rimini
en 1883, Martin obtient
une bourse pour étudier la peinture en Italie.
Il
visite les musées et s'enthousiasme pour Giotto
et Masaccio.
Pendant son séjour, il fait la
connaissance d'Ernest Laurent et d'Aman-Jean,
deux amis de Seurat.
Sous leur influence, le
peintre adopte la technique pointilliste, tout en
traitant parfois des thèmes chers aux symbo-
listes.
Son univers est en effet souvent peuplé
de créatures mythiques et de muses.
Puvis de
Chavannes reconnaît en lui un digne succes-
seur quand il découvre sa toile
Sérénité.
A
partir de 1899, Martin peint de grandes
décorations murales, notamment pour l'hôtel
de ville de Paris, le Capitole de Toulouse, la
Sorbonne, la caisse d'épargne de Marseille et
le Conseil d'Ét
at.
La presse est divisée sur son
oeuvre, les uns lui reprochant un académisme
à peine déguisé, les autres admirant son esprit
de synthèse et ses dons de coloriste.
L'artiste
se moque bien de leurs critiques.
Réservé,
voire sauvage, il fuit Paris et vit à la cam-
pagne, dans le Lot.
Il restera toute sa vie une
figure secondaire de la peinture et est encore
aujourd'hui peu connu du grand public.
Henri MARTIN 1860-1943
.
Collioure, toits rouges
.
Huile sur toile 85 cm x 113 cm
.
Date de réalisation inconnue
.
Localisation : Bordeaux,
musée des Beaux-Arts
liers, est traitée avec un aplat bleu clair.
Le
ciel, complètement dégagé, est rendu avec un
bleu encore plus pâle.
En contemplant ce pay-
sage si paisible, on comprend pourquoi tant
d'artistes sont tombés sous le charme de Col-
lioure.
Après Martin, les peintres fauves, Man-
guin et Marquet, Picasso découvira aussi cette
lumière «
blonde, dorée qui supprime les
ombres»,
qu'admirait tant Derain.
LA CRITIQUE
«Les paysages demeurent le meilleur de cet
oeuvre qui cherche sans innover à concilier
une structure solide avec l'évanescence des
vibrations colorées»,
écrit Sophie Monneret.
L'HISTOIRE
Le tableau a été donné par l'artiste au Musée
des Beaux-Arts de Bordeaux en
1938.
UCEUVRE
La même vue de Collioure a été peinte par
Derain et Matisse lors de leur séjour dans la
petite station balnéaire des Pyrénées, en
1905.
Pour sa part, Martin se rapproche
davantage de son motif pour englober le pâté
de maisons, le clocher de l'église, les fortifica-
tiôns, la baie et le littoral.
Avec une multitude
de petits points, il restitue les façades des mai-
sons, les tuiles rouges et la côte rocheuse.
La
mer limpide, sur laquelle glissent quelques voi-
LA COTE
Une autre vue,
Collioure, chapelle
sur la digue,
a trouvé preneur pour
164 090 FF (30000 dollars) lors
d'une vente aux enchères à New York
en 1995.
Une huile du peintre peut
atteindre 680 000 FF(125 000 dollars).
Tombé sous le charme de Collioure, Martin
en a laissé de nombreuses vues.
Cette marine
(Soir à
Collioure) constitue
une exception,
car il préférait peindre le vieux port..
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