Henri I
Publié le 16/05/2020
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Henri I (1008-1060)
Ce petit-fils d'Hugues Capet, né en 1008, sacré à Reims en 1026 et associé dès lors à son père, Robert le Pieux,succéda à celui-ci le 10 juillet 1031.
Soldat brave et énergique luttant contre les ambitions des vassaux.
Si le roi deFrance était, en droit, un grand personnage, son domaine réel demeurait étriqué: de Compiègne à Orléans, parSenlis, Poissy, Dreux.
Melun et Etampes, avec Paris pour capitale.
Les féodaux, qui se partageaient le reste duroyaume, étaient pratiquement indépendants, s'attachant d'autant plus à le rester que la politique d'association duprince héritier à la couronne rendait déjà la monarchie héréditaire et la fortifiait par conséquent.
Le roi devait tenircompte également de la puissance politique et financière de l'Eglise.
Pour soustraire le cierge a l'influence de lapapauté et, simultanément, pour tirer profit de la distribution des sièges épiscopaux.
Henri Ier attribua souventceux-ci aux candidats les plus offrants, n'hésitant pas ainsi à se comporter en roi simoniaque.Des événements tumultueux se sont entrecroisés sur cette toile de fond.
Dès son avènement, le roi, à qui sa mère,Constance d'Arles, préférait son cadet, Robert, fut aux prises avec une révolte conduite par ce prince et la reinemère, soutenus par plusieurs féodaux, dont le puissant comte de Blois et de Champagne.
Après la mort de sa mère(1032), Henri Ier réussit à obtenir la soumission de son frère en lui laissant le riche et vaste duché de Bourgogne,qui était échu au domaine capétien au début du siècle mai? y était encore mal intègre.
Du moins annexa-t-il leSénonais (définitivement incorporé au domaine en 105:'i.
La guerre contre la maison de 31ois fut encore plus longueet le roi -eus-:: seulement à faire passer la Touraine ces mains de celle-ci entre celles du comte d'Anjou (vers1060): c'était un moindre mal.Enfin.
Henri Ier paraît avoir discerne deux dangers: vers l'ouest, il tenta en vain d'affaiblir l'entreprenant Guillaume,duc de Normandie, futur conquérant de l'Angleterre, et se fit battre par lui à Mortemer en 1054: vers Test, peurcontenir le souverain ce Germanie, l'empereur, il s'acharna à conserver quelques pouvoirs sur l'archevêché de Lyon,s'appuya sur le duc de Lorraine, menacé comme lui par la maison de Blois, et envoya comme ambassadeur en paysslave l'évêque de Châlons-sur-Marne.Il épousa à Reims, en 1051, la princesse Anne de Kiev, fille du grand-duc de Kiev, qui donna naissance, en 1052.
auprince Philippe.
Dès 1059, celui-ci fut sacré à Reims.
Ainsi le roi avait-il assuré sa succession quand il mourut aVitry-aux-Loges, le 4 août 1060.
Fils de Robert le Pieux et de Constance de Bourgogne, Henri a été sacré roi à Reims (1027), du vivant de son père,selon la coutume capétienne.
Dès son avènement, Henri doit faire face à l'opposition de sa mère, qui lui préfère soncadet, Robert, et veut le mettre sur le trône grâce à l'appui de grands vassaux, dont le puissant comte de Blois etde Champagne.
A la mort de Constance (1032), Henri obtient la soumission de son frère en lui cédant le vasteduché de Bourgogne, échu au domaine capétien mais encore mal intégré.
Cet épisode montre bien la fragilité del'autorité du roi, à l'intérieur même de sa famille.
A l'extérieur, la situation n'est pas moins précaire.
Arrogants, avidesde largesses et de terres, barons et comtes ne cessent de braver leur suzerain.
Sur ces féodaux, souvent plusriches et puissants que lui, Henri n'a que le prestige religieux du sacre.
Le domaine royal ? Etriqué et dispersé.
Aussi,de quel réel pouvoir militaire et financier le roi peut-il se prévaloir pour soumettre un duc d'Aquitaine, un comte deToulouse ou de Flandres ? En vain, Henri tente d'affaiblir l'entreprenant Guillaume, duc de Normandie, futurconquérant de l'Angleterre.
Il se fait battre par lui à Mortemer, en 1054.
A l'est, l'hégémonie des empereursgermaniques l'oblige à une lutte incessante pour contenir les frontières du royaume.
Comme les premiers Capétiens,Henri ne joua aucun rôle dans les grands événements politiques de son temps.
Pas plus que son fils Philippe qu'il eutde sa seconde épouse, Anne de Kiev.
Né en 1052, le prince Philippe (qui devient Philippe Ier) est sacré roi à Reims,dès 1059.
Il succède à son père à la mort de celui-ci à Vitry-aux-Loges, le 4 août 1060..
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