Henri FANTIN-LATOUR:RAISINS DANS UNE ASSIETTE.

« Henri F ANTIN -LATOUR RAISINS DANS UNE ASSIETTE Est-un un Rembrandt? Un Chardin? Mais non, c'est un Fantin­ Latour, reconnaissable à la sobriété du décor, au jeu subtil des nuances et au talent du peintre pour traduire les reflets ...

Les année s 1 890 et 1 89 1 seront une péri ode douloureuse pour l es im pr ess ionni s tes et leurs a mis.

L e d imanche 27 juill et l 890, a lors que l a journ ée s'achè ve, Vo n G ogh port dons l es champs de blé d'A uvers-sur-Oise.

Un coup de feu reten t it: Vinc en t mo urra de ux jou rs p lus tord don s les b ras de s on frère, à l'â ge d e trente-se pt on s.

A u co urs de la de rnièr e semoi­ ne de mo rs l 89 1 , Geo rge s Se urat se met au lit a vec un m al de g orge; le 29 mor s, il d ispa­ raît d' une a ng ine infec tieuse, à l 'âge de tren­ te-deu x ons.

Pe nd a nt ce t em ps, Fo ntin -Lo tou r, mêm e s'il avo ue q u'il est lo s de réa liser d es na tu re s mortes , o enc ore devant lui plu s d'un e dizain e d 'anné e s pou r e nv isage r d'a utres thèm es ...

LE CONTEXTE Les a nné es 1 89 0 marqu e nt un to urna nt d ans l 'œ uvr e d e Fontin-Lat our.

Il abandonn e en effet l es p or tra its -il expose ra le de rnier ou Sa lon d e l 89 0 - et pe int mo ins de n atu res mortes, po ur se tourn e r v ers des scène s d'im ag inati on, mu sica les o u m ytho log i qu es.

«J'ai commencé par copier les Maîtres puis la vie.

Depuis quelques années, je peins mes songes.

Je suis Une somptueuse nature morte dans laquelle Fantin célèbre les fleurs et les fruits de l'été: Chrysanthèmes el roses , pêches el raisin (aout-septembre 1876).

Henri FANTIN-LATOUR 1836-1904 • Raisins dans une assiette • Huile sur toile 25 ,5 cm x 35,5 cm • Signé et daté en haut, à droite, « Fantin » • Peint en 1890 • Localisation : collection particulière arrivé lentement de la réalité au rêve.

Ce voyage a duré toute ma vie», reconnais sait Fantin dan s ces années -là .

C' est en effe t dan s la musique qu' il trouv e mati ère à r eprésent er ses rêves, in,sp irés p ar Wagne r, B e rlio z ou Sc humann .

Emil e Zola le d épe in t d 'aill eu r s dans L 'Œuvre sous les trait s de Ga gnère, « qui adore la musique et peint des paysages gris, fins, tempérés».

LA CRITIQUE «Chez lui tout est hors du commun et tout est exemplaire: l'œuvre et la vie, le caractère et le talent.

Il a porté si haut le culte de la pein­ ture ~~e, pour s'y livre~ sans partage, il s'est confme dans son atel1er comme un moine dans sa cellule.

Des visites au Louvre, des lec­ tures, des auditions de concert, de rares voyages et une villégiature d'été en Norman­ die, telles furent les seules distractions de jours bonnement égrenés, auprès d'une artis­ te aimante et compréhensive, dans la paix du travail chaque matin repris avec la même allégresse.

Peindre et dessiner constituaient, à l'avis de Fantin, une raison d'exister suffisan­ te et exclusive», peut -on lire sous la plume de Claud e Rog er-Marx, dans Souve nirs sur Fan/ in­ La t our.

LA COTE Une nature morte de 1890 a changé de main pour 840000 FF (150000 dollars) à Londres en 1994, mais les toiles de Fantin­ Latour peuvent dépasser les 2 millions de francs français (360000 dollars).. »