Henri, duc de RohanL'homme qui défia le roi.

« 1 / 2 Henri, duc de Rohan L'homme qui défia le roi 1579-1638 Né de parents protestants, ce représen­tant d'une des plus puissantes maisons du royaume est présenté à la cour d'Henri IV dès l'âge de 16 ans.

En 1603, le roi le fait duc et pair, arrange son mariage avec Marie de Béthune, la fille de Sully, et lui confie la charge de colo­ nel des Suisses et Grisons.

L'assassinat d'Henri IV rallume les pas­ sions religieuses.

Les protestants, crai­ gnant que l'édit de Nantes ne soit remis en question, tiennent des assemblées.

A Saumur, en 1611, les qualités du jeune duc s'ajoutant au prestige de son nom le font reconnaître comme chef du parti calviniste.

N'ayant pu obtenir de la régente le gouvernement du Poitou, Rohan embrasse le parti de Condé auquel il apporte Je soutien des protes­ tants.

En 1616, le traité de Loudun réta­ blit la paix et Rohan rentre en grâce à la cour.

Mais, en 1620, lorsque Louis XIII veut restaurer la religion catholique en Béarn, les protestants se soulèvent.

Rohan, à leur tête, combat victorieuse­ ment les troupes royales en Guyenne et en Languedoc.

En 1622, ne pouvant emporter Mautauban et Montpellier, Louis XIII se résigne à la paix.

C'est un très grand succès pour Rohan dont la puissance semble égaler celle du roi.

Les garanties de l'édit de Nantes n'ayant pas été respectées , le pays s'embrase de nouveau en 1625.

Rohan reprend les armes.

Le maréchal de Thé­ mines, envoyé par Je roi en Languedoc, échoue devant Castres.

Une nouvelle paix est signée en 1626.

Rien n'est cependant résolu et chaque camp sait que la guerre se rallumera bientôt.

Les hostilités reprennent lorsque Richelieu met le siège devant La Rochelle.

Le car­ dinal est fermement décidé à enlever aux protestants leurs privilèges politiques, dangereux pour l'autorité royale.

La chute de La Rochelle sonne effective ­ ment le glas des espérances huguenotes.

Les défections se multiplient; Privas puis Alès tombent à leur tour.

Rohan est contraint à la paix.

L'édit de grâce , signé à Alès en 1629 , confirme aux pro­ testants la liberté du culte et l'égalité devant la loi, mais abolit leurs privilèges politiques.

Le duc doit se retirer à Venise .

TI consacre cet exil à la rédaction de ses Mémoires et de divers ouvrages politi­ ques et stratégiques.

TI reprend quelque temps du service à la tête des Vénitiens en guerre contre l'Espagne .

Richelieu lui confie une mission diplomatique et mili ­ taire en Suisse, où il conquiert la Valteli ­ ne.

Toutefois, le cardinal suspecte enco­ re sa loyauté et Rohan doit chercher asile auprès du duc de Saxe-Weimar, au service duquel il est mortellement blessé en 1638. 2 / 2. »