Henri BARBUSSE, Clarté (roman)
Publié le 28/06/2020
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« (Pendant la guerre de 1914-1918, le narrateur Simon Paulin, soldat blessé, est étendu sur le champ de bataille au milieu des blessés et des cadavres. Le soir tombe, les coups de canon se font toujours entendre...) Je suis comme ceux qui s'endorment, comme les enfants. Je m'affaiblis, je m'adoucis, je ferme les yeux ; je rêve à la maison. Je ne voudrais pas mourir, je me supplie de ne pas mourir, et j'ouvre les yeux et je cherche les brancardiers qui peut-être, justement, pensent à moi... Je rêve à la maison. Là-bas, on se met sans doute à plusieurs pour supporter les soirées, avant de se retirer dans l'immobilité familière des chambres et de s'endormir au milieu des choses qui ne se réveillent jamais. Marie. (1) est là, et d'autres femmes, en train d'apprêter le dîner ; la maison devient une odeur de cuisine. J'entends Marie qui parle, debout, puis assise à table. J'entends le bruit du couvert qu'elle remue sur la nappe en s'installant. Ensuite, comme quelqu'un a approché l'allumette de la lampe, en soulevant le verre, Marie se lève pour aller fermer les volets. Elle ouvre la fenêtre. Elle se penche, ses bras s'écartent ; mais elle reste un instant plongée dans la nuit nue. Elle a un frisson que j'ai. Au loin, naissante dans l'ombre, elle regarde, comme moi. Nos yeux se sont rencontrés. C'est vrai, puisque cette nuit-ci, c'est la sienne aussi bien que la mienne, la même nuit, et la distance n'est pas quelque chose de palpable ni de réel ; la distance n'est rien. C'est vrai, ce grand contact étroit. Où suis-je ? où est Marie ? et même qu'est-ce qu'elle est ? Je ne sais pas, je ne sais pas. J'ignore la blessure de ma chair, et est-ce que je sais la blessure de mon cur ? Henri BARBUSSE, Clarté (roman) Vous ferez un commentaire composé de cette page. Vous pour- ret, étudier, par exemple, ce glissement de la blessure de la chair à la blessure du cur. méthode Au cours d'une première lecture du texte, le candidat aura noté au brouillon la structure simple des phrases (il s'agit le plus souvent de phrases minimales où le JE est sujet) des thèmes récurrents (le sommeil ouvrir/fermer) des répétitions de mots (je ne sais pas/c'est vrai/je rêve à la maison), toutes les interrogations de la fin du texte. ...»
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